Surveillance des cas cliniquement évocateurs
Depuis fin novembre 2013, on estime à 3540 le nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en consultation médicale de ville jusqu’au 29 juin 2014 (Figure 1). Au cours de la dernière semaine de juin 2014 (S 2014-26) 55 cas cliniquement évocateurs ont été vus en médecine de ville.
Ce nombre de cas est stable depuis trois semaines après une légère augmentation en semaine 2014-24.
Surveillance des passages aux urgences du centre hospitalier de Marigot
Le nombre cumulé de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya depuis le début de la surveillance renforcée, jusqu’à la dernière semaine de juin, est de 511 (Figure 2). Le nombre hebdomadaire de ces passages est relativement stable depuis 6 semaines, en moyenne de 8. On observe une légère augmentation pour cette dernière semaine de juin avec 11 passages (S2014- 26).
Néanmoins, cela reste largement inférieur aux chiffres observés lors de l’épidémie (entre 25 et 40 passages hebdomadaires).
Surveillance des cas hospitalisés et des décès
Depuis le début de l’épidémie, 42 patients présentant un résultat positif pour le chikungunya ont été hospitalisés au CH de Marigot plus de 24 heures pour leur prise en charge (Figure 3). Parmi eux, 5 étaient des formes sévères. Les deux derniers patients ont été hospitalisés au cours de la première semaine de juin (formes non sévères).
A ce jour, trois décès liés au chikungunya ont été rapportés .
Après évaluation par les experts hospitaliers, ces trois décès étaient tous indirectement liés au chikungunya.
Répartition spatiale des cas
Les cas incidents semblent se concentrer à Marigot et aux alentours (quartier d’Orléans, Concordia, Sandy Ground).
Surveillance des cas probables et confirmés
Lorsque l’île de Saint-Martin a été classée en phase d’épidémie (Phase 3 du Psage) du 3 février au 30 avril 2014, les cas cliniquement évocateurs ne faisaient plus que rarement l’objet d’une confirmation biologique. Seuls les cas hospitalisés étaient confirmés. Depuis le retour en phase de transmission virale modérée (Phase 2 du Psage), les demandes d’examen biologique reste peu nombreuses et le taux de positivité est d’environ 40% entre le 26 mai et le 22 juin 2014.
Conclusions pour Saint Martin
Hormis une augmentation modérée du nombre de cas cliniquement évocateurs vu par les médecins de ville il y a trois semaines,stabilisée depuis, les autres indicateurs de surveillance montre que la transmission virale reste modérée. Saint-Martin est actuellement en phase de transmission modérée (Phase 2 du Psage).
Le chikungunya dans les Antilles-Guyane
Bulletin du 16 au 29 juin 2014 (Semaine S2014-25 et S2014-26)