Santé. La dengue et le chikungunya s’invitent en France
Aujourd’hui… il n’y a pas d’épidémie de chikungunya ni de dengue en France Métropolitaine. Cependant, un moustique qui peut véhiculer ces virus, appelé Aedes albopictus, est présent dans certaines régions de France.
Détecté en Italie dans les années 1990, Aedes albopictus (A. alb.) communément appelé moustique tigre, un des vecteurs des virus de la dengue et du chikungunya, s’est progressivement implanté depuis 2004 dans 18 départements du sud de la France.
Le plan antidissémination du chikungunya et de la dengue en métropole prévoit de renforcer la surveillance entomologique et épidémiologique notamment dans la zone d’implantation d’A. alb. pour prévenir et évaluer les risques de dissémination de ces deux virus. La surveillance épidémiologique repose en France métropolitaine sur la déclaration obligatoire (DO) des cas confirmés biologiquement.
Région d’hyperendémicité pour la dengue, les départements français d’Amérique (DFA) connaissent depuis décembre 2013 une épidémie de chikungunya, actuellement généralisée en Martinique et Guadeloupe avec près de 100 000 cas cliniques au 29 juin 2014. Cette situation accroit le risque d’émergence de ces maladies en métropole du fait du retour de porteurs de virus (risque avéré par la détection de 2 cas autochtones de chikungunya en 2010 et de 3 cas autochtones de dengue entre 2010 et 2013 en région PACA). Le guide relatif aux modalités de mise en oeuvre du plan antidissémination a été mis à jour en avril 2014, notamment avec la mise en place d’une surveillance renforcée. Elle prévoit :
- sur l’ensemble du territoire métropolitain, le signalement et la DO de tout cas confirmé de chikungunya (ou de dengue) ; l’investigation épidémiologique des cas confirmés permet de vérifier leur passage éventuel dans des zones infestées par le vecteur durant leur période virémique ;
- dans les départements métropolitains où le moustique A. alb est implanté et pendant la période d’activité attendue du vecteur (du 1ermai au 30 novembre), le signalement et l’investigation de tout cas suspect importé de chikungunya (ou de dengue), sans attendre le résultat des examens biologiques afin de permettre l’intervention rapide des services de lutte anti vectorielle (LAV) autour de cas potentiellement virémique pour anticiper sur la transmission éventuelle des virus.
Du 1er mai au 4 juillet 2014, 350 cas suspects de dengue ou de chikungunya ont été signalés dans les 6 régions où la surveillance est renforcée. Parmi eux, 47 cas importés de dengue et 127 cas importés de chikungunya ont été confirmés ainsi que 3 cas importés co-infectés. Il n’y a eu aucun cas autochtone. Depuis le 1er mai, quatre DO de cas importés confirmés de chikungunya et une de dengue ont été reçues à l’ARS de Bourgogne, ainsi que deux DO de chikungunya à l’ARS de Franche-Comté.
Néanmoins, du 1er mai au 4 juillet 2014, 350 cas suspects de dengue ou de chikungunya ont été signalés en France.
Parmi eux :
- 47 cas importés de dengue ont été confirmés ;
- 127 cas importés de chikungunya ont été confirmés ;
- 3 cas importés co-infectés.
Il n’y a eu aucun cas autochtone.
source : INVS