Crash MH17 . Washington accuse les Russes d’avoir fourni aux séparatistes le missile qui a abattu l’avion malaisien
Paris, Londres et Berlin ont menacé la Russie de nouvelles “sanctions” si le président Vladimir Poutine n’obtient pas des rebelles un accès “libre et total” au site où s’est écrasé le vol MH17 de la Malaysia Airlines qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes à bord.
Cependant, d’après l’Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE), les enquêteurs internationaux, pourront bientôt examiner les dépouilles de 169 des 298 victimes. Ces corps ont été conservés dans un train réfrigéré, affirme l’OSCE. La destination de ce train, qui a quitté Torez dans la matinée n’est, par contre, pas connue, a indiqué le porte-parole de l’OSCE, Michael Bociurkiw.
Washington accuse, le Kremlin dément : Anatoli Antonov, le vice-ministre russe de la Défense accuse les Américains de mensonge. Selon lui, Moscou n’est impliqué ni de près ni de loin dans cette affaire.
Pourtant, sur le Parisien, une partie du contenu d’une conversation téléphonique entre rebelles à été publiée ce matin (ci-dessous). Notre confrère indique qu’il s’agit d’une preuve accablante de la responsabilité des séparatistes dans le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines et ajoute de par le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à kiev que le vol MH17 a été probablement abattu par un missile sol-air SA-11 (Bouk) tiré depuis le territoire contrôlée par les séparatistes dans l’est de l’Ukraine.
Alexandre Borodaï, un des chefs des rebelles pro-russes, prétend que ses hommes ont retrouvé “certains matériels” qui correspondraient aux boîtes noires du vol MH17 de la Malaysia Airlines. Ils se dit prêt à les remettre aux enquêteurs internationaux n’ayant pas de spécialistes pour les analyser et ne fait pas confiance aux experts ukrainiens. “Ces éléments sont à Donetsk et entre mes mains” affirme-t-il.
Les familles, amis et proches des victimes vivent au rythme des interrogations internationales autour des raisons de la catastrophe. Si l’hypothèse d’un missile renforcée par les convictions américaines prend le pas sur une cause accidentelle, il n’y a toujours aucune certitude sur les auteurs du tir potentiel. Le contexte douloureux est aussi aggravé par l’impossibilité pour le moment de se rendre sur les lieux de la catastrophe.