Saint-Martin. Des signes concrets de l’organisation de la filière agricole, dynamique insufflée par la CCISM
En novembre 2013, une première tentative menée à l’initiative de deux éleveurs de Saint-Martin, Messieurs RICHARDSON et LAURENCE et portant sur l’acquisition de deux taureaux s’était malheureusement révélée infructueuse, essentiellement du fait d’une situation administrative rendue complexe apparemment par notre statut particulier.
Le circuit des procédures en la matière a depuis été remis à plat grâce à un travail mené en synergie par la Préfecture, les services vétérinaires et la CCISM.
La persévérance de Monsieur RICHARDSON a finit par payer puisque suite à son voyage en Guadeloupe en juin dernier qui lui a permit de sélectionner ses animaux, 1 taureau et 3 génisses ont bien posé le pied sur le sol saint-martinois vendredi 25 juillet 2014 aux alentours de 17h et ont pu depuis rejoindre les pâturages de colombier où les attendaient 12 de leurs congénères.
Arrivés de Guadeloupe où ils sont nés, les animaux sont issus d’un croisement entre deux races métropolitaines : la blonde d’Aquitaine et la limousine. Leur naissance guadeloupéenne garantit une acclimatation parfaite à ces bestiaux. La traversée a été assumée par la CIN avec le concours du bateau “Le Marin” de la société Ferrymar et s’est passée dans de parfaites conditions pour les animaux, accompagnés par leur nouveau propriétaire.
L’objectif poursuivit par Monsieur Richardson est le renforcement de son cheptel par une meilleure sélection génétique d’une part et palier à l’absence de taureau au sein de son élevage d’autre part. Plus largement, cet évènement s’inscrit dans la logique insufflée par la CCISM qui tend à structurer la filière élevage locale notamment pour pouvoir garantir une certaine linéarité de fonctionnement à l’abattoir.
Au delà de cela, l’agriculture et donc l’élevage constituent un secteur d’activité porteur d’avenir et qui n’a malheureusement su trouver les moyens de profiter des transformations sociétales profondes vécues par Saint-Martin depuis une cinquantaine d’années.
Monsieur Mochhoury, technicien principal de services vétérinaires et phytosanitaires, était naturellement sur les docks du Port de Galisbay pour inspecter les animaux et pour valider leur cursus administratif.
Monsieur Richardson, accompagné de Monsieur Gumbs Julien, technicien de la CCISM en charge du dossier agricole, a pu enlever les animaux pour leur permettre de rejoindre une parcelle sur laquelle ils resteront quelques temps en quarantaine pour garantir leur parfait état sanitaire avant de rejoindre le reste du troupeau.
Monsieur Dorvan Cocks, élu de la chambre consulaire interprofessionnelle lui aussi présent, se félicitait de cette concrétisation, résultat d’efforts importants assumés par la CCISM depuis plusieurs années pour que la filière agricole retrouve les moyens de son développement au bénéfice du territoire, de l’emploi et de la diversité d’activités.
Des remerciements sont à transmette à Monsieur Alberic Elis, directeur du Port de Galisbay, qui a mis à disposition un véhicule capable de prendre en charge la bétaillère ainsi qu’à l’IGUAVIE et à son président Monsieur LODIN, pour la mise à disposition de celle-ci.