Situation épidémiologique actuelle à Saint-Martin
Surveillance des cas cliniquement évocateurs
Depuis fin novembre 2013 et jusqu’à la semaine S2014-36, on estime à 4090 le nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en consultation de médecine de ville (Figure 1).
Au cours des semaines S2014-35 et S2014- 36 (25 août au 7 septembre), respectivement 49 et 55 cas évocateurs ont été vus en médecine de ville. Ce nombre est stable depuis une dizaine de semaines.
Surveillance des passages aux urgences du centre hospitalier de Marigot
Le nombre cumulé de passages aux urgences du centre hospitalier de Marigot pour suspicion de chikungunya depuis le début de la surveillance renforcée est de 561 (Figure 2).
Le nombre hebdomadaire de ces passages est relativement stable depuis la semaine S2014-28, en moyenne de 5. Cela reste largement inférieur aux chiffres observés lors de l’épidémie (entre 25 et 40 passages hebdomadaires).
Surveillance des cas hospitalisés et des décès
Depuis le début de l’épidémie, 40 patients présentant un résultat positif pour le chikungunya ont été hospitalisés plus de 24 heures au CH de Marigot pour une prise en charge médicale (Figure 3). Parmi eux, 4 étaient des formes sévères. Le dernier patient a été hospitalisé mi-août (S 2014- 34); il s’agissait d’une forme non sévère.
A ce jour, trois décès liés au chikungunya ont été rapportés (S2014-03, 07 et 11).
Après évaluation par les experts hospitaliers, ces trois décès étaient tous indirectement liés au chikungunya.
Répartition spatiale des cas : Les cas incidents semblent se concentrer à Quartier d’Orléans, Concordia et Sandy Ground.
Surveillance des cas probables et confirmés
Depuis le retour en phase 2 du Psage (1er mai 2014), le nombre de demandes d’examens biologiques a légèrement augmenté.
Ainsi, 165 cas ont été biologiquement confirmés depuis la semaine S2014-19. Le taux de positivité moyen sur les prélèvements est de 50% pour les semaines S2014-31 à S2014-34.
Conclusions pour Saint Martin
Le nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya, vus par les médecins de ville reste stable en ce début du mois de septembre. L’ensemble des autres indicateurs montre que la transmission virale du chikungunya reste modérée avec un nombre de passages aux urgences peu élevé et aucune hospitalisation depuis miaoût.
Néanmoins, le taux de positivité sur les prélèvements reste élevé (environ 50%) ce qui témoigne de la persistance de la circulation virale. Saint-Martin est actuellement en phase 2 du Psage.
Source : CIRE Antilles Guyane