Démagogie et tromperie ; Presque autant de candidats que d’électeurs !
S’il y a des régions et territoires qui rencontrent des difficultés à trouver des candidats pour les élections sénatoriales, la collectivité de Saint-Martin, petit Conseil-territorial de 23 élus (dont un porteur de 2 voix), n’en fera pas partie de ceux-ci.
Après la clôture officielle des dépôts de candidatures nous apprenions que ce ne sont pas moins de Sept candidats titulaires soit 14 candidats pour 1 poste à pouvoir qui se bousculent au portillon.
S’il me parait « normal » que l’opposition présente une candidate, je ne puis m’empêcher de me poser la question suivante : Mais quelle est cette malédiction qui pèse donc sur le conseil territorial de Saint-Martin? Trois élus de la majorité des RRR (d’Alain Richardson ou d’Aline Hanson ?), ont donc officiellement déclaré leur candidature sur fond de « calculs » et de démagogie ambiants.
A Saint-Martin, la politique, c’est aussi de la cuisine, avec des petits arrangements qui se déroulent souvent “derrière la cuisine centrale”, c’est-à-dire loin des préoccupations et des réalités quotidiennes des saint-martinois et des saint-martinoises. Je ne cesse de le regretter vivement et de le dénoncer à longueur d’année. Ces élections sénatoriales, (premier renouvellement) ne pouvaient pas échapper à la tradition de la malpropreté intellectuelle et d’une certaine forme « d’abus de pouvoir » de la part de cette classe politique sans vergogne, sans âme et sans scrupule. Certains des candidats qui n’étaient plus dans leur assiette, (dans la course) et d’autres, assoiffés de toujours plus de pouvoirs, s’apprêtent à mettre les petits plats dans les grands pour faire saliver les soi-disant « grands électeurs » dont je fais partie.
Pendant ce temps, d’un côté comme de l’autre, il n’y a toujours pas de perspectives pour les entreprises et les commerces du centre-ville de Marigot, pas de projets pour la jeunesse saint-martinoise qui compte ses morts, ses déchéances, ses échecs scolaires et échecs tout court. Depuis plus de 7 ans, tout est géré à la petite semaine. Pendant ce temps, Saint-Martin est en train de mourir socialement, économiquement, politiquement, et « sociétalement ». Son avenir ressemble de plus en plus à un mur dont chaque brique qui le compose, est un problème à régler, une difficulté à surmonter. Pendant ce temps, Saint-Martin bascule un peu plus chaque jour dans la confusion. Comment peut-on expliquer ces querelles à répétition ? Pourtant, pour peu que je me souvienne, tous avaient fait campagne sur fond de « renouvellement de la classe politique», de « changement de méthode »,… Mais tous, ils ont été très vite rattrapés et vite verrouillés par le besoin et l’envie de pratiquer « la politique du passé ». Celle-là même qui brouille l’esprit du peuple saint-martinois. Comment avoir confiance en ces politiques qui se disent au service de Saint-Martin et de son peuple ? C’est comme si l’on vous suppliait de faire confiance à Poutine pour sauver la planète Terre.
Je ne sais pas pour vous cher(e)s saint-martinois, saint-martinoises, mais moi, je ne me reconnais plus dans cette confusion. Nous ne pouvons plus vivre dans le faux-semblant pendant encore longtemps. Et l’espoir de les voir changer est aussi mince que celui de rétablir la paix dans le monde.
Pour ma part, et comme d’habitude, j’entends prendre toutes mes responsabilités et surtout veiller à bien respecter le mandat que vous m’avez confié en mars 2012. Vous pouvez toujours compter sur moi pour continuer à défendre vos intérêts. Ainsi va la politique à Saint-Martin.
Jules Charville
Conseiller territorial de St-Martin