La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie s’est rendue en Guadeloupe du 23 au 26 octobre 2014, dans le cadre de la Conférence internationale sur la biodiversité et le changement climatique. Elle a profité de ce déplacement pour inaugurer les locaux du Parc national de la Guadeloupe et pour installer le premier conseil de gestion du sanctuaire d’Agoa.
La Conférence Guadeloupe 2014, organisée dans la continuité de la conférence de la Réunion de 2008, est une rencontre internationale de haut niveau consacrée à la biodiversité et au changement climatique dans les Régions Ultra-Périphériques (RUP), les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) européens, les Petits États Insulaires en Développement (PEID) et leurs bassins géographiques respectifs.
Co-organisée par le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), la Commission européenne, le Gouvernement français, la Région Guadeloupe, le Gouvernement des Îles Vierges Britanniques (BVI), l’association des Pays et Territoires d’Outre-mer (OCTA) et l’Union Internationale de conservation de la Nature (UICN), elle a lieu du 22 au 25 octobre 2014.
La conférence s’est organisée en deux temps :
Les régions et territoires ultra-marins de l’Union européenne abritent une diversité exceptionnelle de paysages, d’écosystèmes et d’espèces reconnues internationalement. Nombre d’entre eux sont situés dans l’un des 34 points chauds majeurs de la biodiversité mondiale. Dans les 5 océans où l’Union européenne et la France sont présentes, cette richesse est aujourd’hui gravement fragilisée, en particulier à cause du réchauffement climatique. Selon la liste de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la France occupe le sixième rang mondial pour le nombre d’espèces menacées, en priorité dans les Outre-mer.
L’objectif est le renforcement de la dynamique en faveur des outre-mer européens et la mobilisation générale de l’Union européenne afin d’agir concrètement en faveur de la biodiversité marine. Sur la base d’un bilan global de la mise en œuvre du « message de la Réunion » de la conférence 2008 par les différentes parties prenantes (au regard des objectifs d’Aïchi de la convention sur la diversité biologique), il s’agit de repérer les difficultés et les lacunes et de définir en conséquence de nouvelles priorités stratégiques.
Il est prévu l’adoption par un haut segment politique d’une feuille de route dite « message de la Guadeloupe », qui sera élaborée sur la base des échanges conduits entre experts et prévoira un plan d’action pour la période 2015-2020.
Ces travaux enrichiront la Conférence environnementale que le Président de la République recevra dans quelques semaines, un an avant la Conférence Paris-Climat de 2015.
Le message de Ségolène Royal,
Je suis heureuse de participer à la Conférence internationale sur la biodiversité et le changement climatique en Guadeloupe au cours de laquelle je présenterai les propositions d’engagements de la France.Les régions et territoires ultra-marins de l’Union européenne abritent une diversité exceptionnelle de paysages, d’écosystèmes et d’espèces reconnues internationalement. Nombre d’entre eux sont situés dans l’un des 34 points chauds majeurs de la biodiversité mondiale. Dans les 5 océans où l’Union européenne et la France sont présentes, cette richesse est aujourd’hui gravement fragilisée, en particulier à cause du réchauffement climatique. Selon la liste de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature, la France occupe le 6 ème rang mondial pour le nombre d’espèces menacées, en priorité dans les outre-mer.
C’est pourquoi il est si important que nous puissions mobiliser, grâce à cette Conférence internationale, experts et décideurs politiques avec un « Message de la Guadeloupe » ambitieux et concret.
La France s’est pleinement engagée dans cette démarche avec l’adoption de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte que l’Assemblée nationale vient de voter et qui met en place des outils opérationnels pour que chacun puisse agir. La loi relative à la biodiversité va également nous permettre de mieux valoriser nos richesses naturelles et les services qu’elles nous rendent, en particulier dans les outre-mer.
Prévenir et préserver, c’est le but de la création d’aires marines protégées comme la Mer de Corail, avec plus de 1 200 000 km2, le sanctuaire « AGOA » des mammifères marins avec près de 140 000 km2 dont je vais installer vendredi 24 octobre le comité de gestion ici, en Guadeloupe, ou encore le parc naturel marin des Glorieuses qui, avec celui de Mayotte, représente désormais près de 170 000 km2 d’un seul tenant.
Je souhaite que cette conférence fasse émerger de nouvelles initiatives partenariales, réglementaires et financières pour qu’ensemble, nous nous mettions en mouvement et que les outre-mer saisissent, avec la croissance verte et la valorisation de leur biodiversité, la chance d’un nouveau modèle de développement. Je me réjouis que nos travaux enrichissent la Conférence environnementale que le Président de la République recevra dans quelques semaines, un an avant la Conférence Paris-Climat de 2015. L’un des rendez-vous de la Conférence environnementale sera consacré aux relations entre la biodiversité et le changement climatique.
Ségolène Royal