Vent de panique lundi 17 novembre et afflux massif de forces de l’ordre lorsque l’on apprend que des jeunes du quartier de Sandy Ground ont décidé de fermer la route et former un barrage dans le courant de l’après midi.
Sandy Ground, le quartier si souvent pointé du doigt, celui depuis lequel dans certains esprits tout est à craindre.
Il y a plusieurs mois nous avions pris l’habitude de relayer ce que la Mad Twoz Family produisait comme musique et clip. Eux-même se disaient fatigués de cette image négative qui leur colle à la peau et leur ferme beaucoup de porte… Sandy Ground, comme si y être né ou y vivre constituait un handicap profond qu’il faudrait en plus cumuler avec le fait d’être “jeune”.
On devine donc que lorsque le bruit s’est répendu, beaucoup ont du penser “insurrection”, violence, situation à risque…
Et pourtant : “What u guys just witness here today is a protest off sandy ground ppl comin together and fighting for wat they want cuz its has been over a year now that they promise us that they gonna fix up the basketball court (that is just the beginning cuz in life we got to fight for the future off the kids)”
Et pourtant, ce qui a motivé cette démonstration “de force”, c’est la volonté de voir le terrain de basket remis à neuf, comme il semble que cela ait été promis… Pas de révolution, pas de heurts, pas de pugila…
Remerciements à Daniel Leclere pour les photographies
D’ailleurs, très rapidement sur site, la présidente, accompagnée de plusieurs élus, de la police territoriale, d’un représentant de la préfecture et de la gendarmerie quelque peu à l’écart, la présidente donc ne s’y trompe pas, elle connait bien la plupart des personnes à l’origine de ce mouvement pour les avoir eu en classe et ils lui conservent beaucoup de respect.
Au bilan, ce sera un rendez-vous en collectivité planifié pour lundi 24 novembre, histoire de prendre le temps de lister l’ensemble des doléances des résidents, allant du plateau sportif à l’assainissement…
Sandy Ground est un quartier trop souvent stigmatisé qui vient de prouver qu’il savait se fédérer pour se faire entendre au bénéfice de ses résidents.