On pourrait croire que ce n’est pas le fruit du hasard… Et pourtant ce n’est qu’une coïncidence. Une simple coïncidence qui doit remplir d’aise l’ancien Premier ministre, François Fillon. Lui qui ne cesse de s’arcbouter sur cette histoire d’amende que doit ou ne doit pas régler Nicolas Sarkozy.
De fait, l’information judiciaire ouverte début octobre 2014 sur cette affaire, pour abus de confiance, recel et complicité, instruite par le trio du pôle financier, Renaud Van Ruymbeke, Serge Tournaire et René Grouman vient de s’accélérer. Il y a peu, c’est Fabienne Liadze, ancienne directrice des affaires financières de l’UMP qui a été entendue comme témoin assisté.
Jeudi 4 décembre, ce devrait être au tour de Catherine Vautrin, trésorière de l’UMP, qui à ce titre a donné l’autorisation au parti de régler l’amende de 516 615 euros infligée à Sarkozy, d’être convoquée au Pôle financier. La députée de la Marne aura évidemment beau jeu de rappeler que les donateurs du Sarkoton ont agi en toute connaissance de cause. Ils savaient en effet parfaitement qu’une partie de la somme reccueillie – plus de 11 millions d’euros – servirait à rembourser l’emprunt à la Société Générale, une autre à régler l’avance forfaitaire de 153 000 euros consentie à Sarkozy, une troisième à rembourser le montant du dépassement de ses frais de campagne, soit 363 615 euros. De même, Catherine Vautrin pourra rappeler aux juges que le 8 juillet 2013 la totalité du bureau politique de l’UMP avait donné son accord pour procéder à cette collecte.
A l’issue de son audition, les juges décideront si l’ancienne ministre déléguée à la Cohésion sociale sera placée sous le statut de témoin assisté ou celui de mise en examen. Plus tard, pourrait être convoqué l’ancien avocat de l’UMP Philippe Blanchetier, qui fut mandatire de l’Association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en mai 2012.
Pour comprendre cette histoire, qui donne lieu à des interprétations juridiques différentes et qui devrait déboucher sur l’audition à terme de l’ancien président de la République, un retour en arrière s’impose. Avec en filigrane, la guérilla omniprésente entre Sarkozy et son ancien premier ministre.
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