France – Bilan du recensement des espèces de faune, flore et fonge, terrestres et marines
Pour la 11ème année consécutive, le Service du Patrimoine Naturel (SPN) du Muséum présente le bilan de son recensement des espèces de faune, flore et fonge, terrestres et marines, sur l’ensemble des territoires français. Avec 87 325 espèces en métropole et 70 458 en Outre-mer, cette liste recense et valide la présence, la disparition, l’endémisme ou l’introduction de ces espèces.
Ce travail scientifique, mené en collaboration avec de nombreux partenaires, est une base essentielle pour le partage et la diffusion de l’information sur la biodiversité sur le plan national et dans le cadre de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).
La richesse de la biodiversité de l’Outre-Mer à l’honneur
Les territoires d’Outre-mer sont ceux dont la synthèse des connaissances progresse le plus rapidement, avec l’ajout de plus de 10 000 espèces par an depuis six ans. Aujourd’hui, avec 70 458 espèces on estime que seules 10% des espèces supposées présentes en Outre-mer sont recensées.
Tous les territoires sont concernés : la Guyane française (avec l’ajout d’environ 15 000 insectes et 5 600 plantes), les Antilles françaises, Saint-Pierre et Miquelon, Mayotte, La Réunion, les Iles Eparses, les Terres Australes et Antarctiques Françaises, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, la Polynésie française (ajout d’environ 2500 espèces d’insectes) et Clipperton. En effet, la plus grande richesse de la biodiversité française se situe dans ces territoires, qui demandent donc un plus gros effort de synthèse.
En métropole, il est estimé que plus de 80% des espèces qui ont un jour été observées sont maintenant listées dans le référentiel.
Si les micro-organismes restent certes encore peu couverts, les découvertes se font cependant de façon continue, et des dizaines d’espèces sont recensées chaque année pour la première fois de France (y compris de nouvelles introductions, volontaires ou non). De même, l’activité taxonomique permet de décrire environ 25 nouvelles espèces par an en métropole et 363 pour l’ensemble du territoire. Ce suivi de l’actualité scientifique constitue une tâche importante dans la constitution du référentiel.
Insectes, champignons… Les habituels délaissés ne sont pas oubliés
Parfois mises de côté lorsque l’on parle de biodiversité, les petites bêtes font au contraire partie du cœur du travail de ce recensement. Ainsi, les insectes représentent par exemple 60% des espèces listées. Les champignons et lichens affichent quelque 15 000 espèces en métropole. Cela permet notamment de montrer l’originalité de cette biodiversité avec 13 325 espèces endémiques, c’est-à-dire présentes nulle part ailleurs au monde en dehors du territoire français.
Un travail continu de recensement : l’INPN, site de référence sur la biodiversité française
Elaboré depuis onze ans, le référentiel des espèces des territoires français, TAXREF, en est à sa huitième version. Il s’appuie aussi bien sur les réseaux taxonomiques mondiaux que sur les experts de métropole et d’Outre-mer. Il est aussi diffusé gratuitement depuis plus de six ans sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), vaste programme d’inventaire de la nature en France, devenu en 2013 la plateforme nationale du SINP (Système d’information sur la nature et les paysages porté par le Ministère en charge de l’écologie). Grâce à ce travail, les informations de la liste nationale des espèces présentes en France permettent de partager un socle commun pour les échanges de données entre tous les acteurs de la biodiversité. C’est également un outil de diffusion des connaissances, consulté par plus de 110 000 visiteurs par mois.
Consulter en ligne le référentiel et le télécharger : http://inpn.mnhn.fr