Humeur – “Décrétons l’état d’urgence devant l’invasion des sargasses”
Devant l’invasion des sargasses, décrétons l’état d’urgence, luttons contre cette calamité et organisons dès demain un « grenelle de l’environnement ».
Je vous soumets ces quelques commentaires, idées constructives et informations diverses.
Comment peut-on en arriver à une telle situation ?
La vue de l’embarcadère de Pinel ou transite chaque jour des centaines de touristes et des résidents est un vrai crève cœur et donne un sentiment de dégout et de honte. La misère du tiers monde étalée devant nos yeux… !
Après les problèmes d’insécurité récurrents et de saleté permanente du côté français, voilà un autre aspect de notre chère île que nous aimerions voir disparaître de toute urgence.
On a souvent l’habitude de se demander ce que fait la Collectivité et la Réserve Naturelle pour nettoyer et enjoliver nos paysages et bien dans ce cas précis on peut bien se dire que rien n’est fait. A part intervenir une fois de temps en temps, après des périodes d’immobilisme complet, avec des engins de BTP qui transforment alors les abords en tranchées style «Verdun», remplies d’eau encore plus nauséabonde et pestilentielle.
Quels sont alors les avis transmis par la suite à « Trip Advisor » et aux agences touristiques ?
Quelles conséquences pour notre seule industrie ?
Je vous les laisse deviner.
Qu’est-ce qui fait de Pinel l’un des endroits remarquables de notre chère île, Tout comme la Baie Orientale, des sites dont la réputation est mondiale ?
Faudra t’il distribuer des masques à gaz, se mettre un bandeau sur les yeux pour traverser les tranchées et mettre le pied sur le quai, première étape pour rejoindre ce morceau de paradis tant prisé par nous-même et par nos chers touristes, et pouvoir apprécier le Saint Trop’ des Caraibes ?
Faudra t’il interdire ces zones aux bébés, aux gens âgés, aux asthmatiques et aux allergiques en tout genre ?
Sans parler des milliers d’habitants de la région de Cul de Sac et des élèves des écoles maternelles et des collèges qui souffrent tous les jours de cette pestilence, sans compter les riverains de la Baie Orientale ?
On n’a pas besoin de l’avis des autorités de santé pour se rendre compte que les odeurs pestilentielles peuvent provoquer des nausées, des maux de tête et peut-être même des maladies respiratoires. Ils ne font rien d’autre que dénoncer cet état et ne font aucunes propositions pour organiser la résistance … !
Que font les premiers intéressés, les passeurs devenus discrètement de riches citoyens (tendance sicilienne) professionnels des dominos pendant que les algues les encerclent silencieusement, sinon augmenter leurs tarifs prohibitifs et scandaleux.
Que font de leur côté les restaurateurs de Pinel pour trouver une solution conjointe dès que les algues font leur apparition ?
Pourquoi ne se rassemblent-ils pas pour se retrousser les manches dès les premiers signes de retour de ces sargasses ? Prendre un simple râteau ne coûte qu’un peu de sueur.
Que fait la Réserve Naturelle qui est tellement intransigeante dans d’autres domaines pour la protection de ces lieux protégés et qui reste silencieuse dans ses bureaux climatisés de l’Anse Marcel ?
Est ce que les autorités du pays sont souvent sorties du leur pour venir jeter un coup d’œil sur ce désastre ?
Peut-être que le fait que les algues atteignent maintenant Grand Case et Marigot va les faire enfin réagir et penser à organiser un plan « ORSEC », un « GRENELLE » de St Martin, avec tous les acteurs du tourisme et les spécialistes de la sauvegarde du territoire avant que les rares touristes qui résistent encore à l’idée de fuir nos côtes aillent se réfugier finalement du côté Caraïbe de l’autre côté de la frontière.
Comment font les 5 célèbres restaurants de la Baie Orientale pour entretenir cette plage digne des plus belles plages du monde ?
Ils nettoient tous les jours avec des moyens pas vraiment adaptés en donnant au passage de l’emploi à des habitants entreprenants de Quartier d ‘Orléans
Voilà un bel exemple d’esprit de groupe.
Que les responsables locaux en prennent de la graine.
La Collectivité doit pouvoir investir dans un engin spécialisé tracté par un tracteur agricole pour faire un travail délicat de ratissage et de filtrage qui épargnerait les lieux de ponte de tortues tellement défendus par les écolos fanatiques qui oublient souvent l’intérêt général.
Je me suis renseigné de mon côté depuis quelques semaines auprès des constructeurs spécialisés
Le résultat de mes recherches m’a fait sélectionner un certain type d’équipements et pour environ 50 000 Dollars + taxes + transport depuis le Connecticut, vous aurez une machine qui ratisse 25 Kms de plage en 1 heure sur 10 cms d’épaisseur laissant derrière son passage l’image d’un sable immaculé.
L’engin peut même mettre les pieds dans l’eau au bord immédiat de la plage afin de récupérer le maximum de ces algues envahissantes.
Cette société Américaine que j’ai contactée est le spécialiste mondial de cette activité depuis de nombreuses années, 80 % du marché américain.
Son matériel nettoie quotidiennement des milliers de kilomètres de plages dans le monde entier.
On peut donc bénéficier de leur expertise et de leur service après vente.
Il faut prévoir un tracteur agricole standard pour tracter le tout.
La Collectivité doit certainement avoir ce type de matériel en fonctionnement.
Vous formez et vous mettez aux commandes de ce tracteur un de ces très nombreux employés dont on cherche l’utilité, employés de la Collectivité qui se meurent certainement sans aucun doute d’inactivité et le tour est joué.
La Collectivité peut proposer ce service à tous les restaurants et hôtels de la Baie Orientale ainsi que ceux de Pinel contre une rémunération raisonnable, comparable à ce qu’ils dépensent actuellement avec à la clé un résultat sans équivalent.
Faire participer de même façon la Réserve Naturelle et tous les acteurs du tourisme de l’île qui bénéficient des retombées de notre seule industrie.
Voilà un investissement qui peut être vite amorti et qui permettrait de rendre nos plages tous les jours de la semaine à des touristes heureux de leur expérience Saint Martinoise ainsi qu’à nous les résidents.
Pas de dépenses supplémentaires à prévoir sinon l’entretien régulier de cette machine et le carburant.
Reste évidemment à solutionner l’évacuation et le traitement des algues mais ce problème doit pouvoir trouver une solution pérenne en liaison avec les autorités locales.
Comment a t’on par exemple évacué les colonnes sans fin d’énormes camions débordant de déchets végétaux et d’objets divers après « Gonzalo » ?
Apparemment sans problème majeur ni grincements de dents … !
A situation de catastrophe, solution de catastrophe puisque cette situation en est une … !
La Collectivité a bien trop souvent ces dernières années engagé des dépenses somptuaires et inutiles (ex. piscine flottante, éclairage public digne des Champs Elysées dans le secteur de Cul de Sac etc.…) sans parler des frais de fonctionnement de l’élite de nos élus qui trouvent toujours les financements adéquats pour servir leurs ambitions.
Un citoyen concerné vivant à St Martin depuis 30 ans