On ne peut nier que depuis le discours de politique générale prononcé par Alain Richardson en 2012, nous gardons un oeil sur l’actualité du Burkina Faso puisque d’aucuns avaient su lier nos destins.
Or, en ce moment, au “pays des hommes intègres”, le nettoyage se poursuit. Ainsi après les récents limogeages de patrons des sociétés publiques, la nationalisation d’entreprises, le ministère de l’Administration territoriale a annoncé par voie de communiqué la suspension du parti de l’ex-président Blaise Compaoré, le CDP et d’autres organisations proches telles que la Fédération associative pour la paix avec Blaise Compaoré (Fedap-BC), l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), ex parti d’opposition favorable au projet de modification constitutionnelle de l’ancien président du Faso.
Le gouvernement de transition a considéré que tous ceux-là mènent des “activités incompatibles avec la loi” et donc mis un terme à celles-ci par voie d’arrêtés pris ce jour, à prise d’effet immédiate. Il marque ainsi fortement sa détermination à en finir avec les années Compaoré, déchu en octobre dernier après près de 30 ans passés au pouvoir. Il s’agit sans doute également d’une manière de s’assurer une certaine tranquillité en vue des prochaines élections législatives et présidentielles prévues en Novembre 2015.
A l’heure où l’actuelle présidente de la COM nous souhaite une “trêve de Noël” pleine de “joie, spiritualité et partage”, les évènements burkinabé confirment ce que nous pressentions : l’analogie n’était heureusement qu’opportune…
Nous continuerons toutefois à demeurer vigilants quant à l’avenir de l’Etat africain, en d’autre temps érigé en icône sur notre territoire…