Tourisme – Doit-on commercialement craindre la destination “Cuba” ?
A la lumière du récent rapprochement entre les USA et Cuba, beaucoup se préoccupent déjà de ce que sera le tourisme cubain demain et surtout quelle sera sa capacité à drainer le potentiel américain. Il est évident que l’ouverture de ce grand pays caribéen ne sera pas sans impact pour l’ensemble du secteur à l’échelle de l’arc antillais mais aussi pour le pays intrinsèquement.
Sans faire de projection fantasque, on peut néanmoins s’appuyer sur ce qu’est déjà le tourisme cubain et sur qui sont ces touristes que la destination sait déjà capter.
En 2013, 2.85 millions de visiteurs se sont offerts Cuba et ce chiffre devrait être en hausse d’environ 3% pour l’année 2014 si l’on en croit les données diffusées par la prestigieuse Caribbean Tourism Organization. Mais d’où viennent donc ces millions de personnes déjà tournées vers un territoire pourtant fermé ?
Si l’on prend en considération les données mises à disposition par le gouvernement cubain relatives au tourisme en 2013, c’est le Canada qui domine le marché en 2013 avec 1.1 million de ressortissants ayant foulé le sol cubain, soit 39% de la fréquentation.
Le Royaume Uni arrive en seconde position loin derrière avec quelques 150 000 touristes et 5.2% de la fréquentation, suivi par l’Allemagne, la France, l’Italie et enfin…… les Etats Unis.
Cette position américaine n’a rien de surprenant puisque le tourisme US vers Cuba est particulièrement réglementé et ne peut se faire qu’au prix de nombreuses demandes d’autorisation..
Tous comptes faits, le tourisme cubain repose sur 22 pays qui “exportent” tous au moins 10 000 visiteurs par an.
Naturellement, l’ouverture croissante du marché cubain a déjà un impact vis à vis des autres destinations caribéennes mais ce réchauffement des relations entre Cuba et les USA risque bien de permettre aux quelques millions d’américains qui font les beaux jours de nos destinations de s’offrir celle des îles qui leur était le plus fermée et surtout celle des destinations qui affiche une authenticité quasi-inviolée. Quant au potentiel canadien qui semble être la cible 2015 de nos professionnels saint-martinois, il va falloir se battre fermement pour qu’il soit le levier attendu de la reprise économique locale et que sont goût pour le Cuba Libre ne prenne pas encore plus de dimension, avec néanmoins un atout intéressant concernant Saint-Martin : notre bilinguisme… vive le Québec Libre !