France : 65,2 millions d’habitants… hors COM
Les nouveaux chiffres officiels de la population française sont disponibles et entreront en vigueur le 1er janvier 2015 conformément au décret n° 2014-1611 du 24 décembre 2014.
Leur date de référence statistique est le 1er janvier 2012 et ils feront dès l’année prochaine référence dans plus de 350 dispositions législatives ou réglementaires telles que celles qui déterminent les dotations ou subventions publiques par exemple.
Ainsi, selon les chiffres rendus publics par l’Insee, la France métropolitaine comptait 63.375.971 habitants en 2012. En y ajoutant les départements de La Réunion, de Guadeloupe, Martinique et Guyane, on arrivait au chiffre de 65.241.241 habitants, soit une hausse de 307.841 habitants en un an, toujours selon l’Insee.
La France occupe ainsi la deuxième place en Europe par sa population, derrière l’Allemagne (80,3 millions d’habitants en 2012) et devant le Royaume-Uni (63,5 millions). Viennent ensuite l’Italie (59,4 millions) et l’Espagne (46,8 millions). La croissance de la population française (0,5% par an en moyenne entre 2007 et 2012) est plus importante que la croissance moyenne européenne (0,2% par an) mais est moins dynamique que celle de l’Espagne (0,9% par an) ou du Royaume-Uni (0,8%) notamment.
Outre-mer, la Guyane et La Réunion connaissent un accroissement notable de leur population, mais celle-ci stagne en Guadeloupe et recule en Martinique. Il faut noter que Mayotte, devenue officiellement le 101e département français le 31 mars 2011 n’est pas prise en compte dans ce total car ne disposant pas de statistiques actualisées.
A Saint-Martin, le compte officiel s’élève à 35 742 + 780 comptés à part (La population comptée à part comprend certaines personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune), soit 36 522 habitants pour nos quelques 50 km2 contre 36 979 en 2010, 28 518 en 1990, 8 072 en 1982, 6 191 en 1974 et 5 061 en 1967. On est bien loin des taux de croissance affichés en métropole ou en Europe même si l’on constate une tendance à la baisse par rapport à 2010.
Ces chiffres sont éloquents pour qui accepte de se décaler et de trouver des explications à la situation socio-économique de Saint-Martin autres que celles liées à la stricte incompétence des uns et / ou à l’intrinsèque bêtise des autres (voire des mêmes…), des éternels boucs émissaires.
Quoiqu’il en soit, il est tout de même évident qu’après avoir pâti ces quarante dernières années d’une explosion démographique incontrôlée, Saint-Martin ne souffrirait pas moins d’une décroissance non maîtrisée.