Discours du Préfet de St-Barthélemy et de St-Martin, Philippe Chopin, à l’occasion des vœux
C’est un plaisir et un honneur que d’exprimer mes voeux et ceux du Préfet Jacques Billant de sincère et bonne et heureuse année à toute la population de Saint-Martin par l’intermédiaire des élus, des personnalités, des représentants des forces vives des deux parties de cette île présents aujourd’hui et de la presse.
C’est aussi l’occasion de remercier l’ensemble des services de l’État pour leur travail, leur abnégation et très souvent leur courage face aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans l’exercice de leurs missions. Ces voeux, je les présente aussi au nom de mon équipe renouvelée et de tous les fonctionnaires de l’Etat.
Je ne peux commencer ce propos sans rendre un hommage au 17 personnes décédées les 7 et 8 janvier sous les balles des terroristes. Ainsi, c’est la France qu’on a touché au coeur a déclaré le Premier Ministre Manuel Valls.
Le gouvernement a été très sensible à l’indignation que vous avez exprimée Madame la Présidente et je remercie également Monsieur le Gouverneur Holliday et Monsieur le Premier Ministre Marcel GUMBS pour leur soutien et leurs messages face à ces actes qui endeuillent toute la communauté nationale et qui avaient pour vocation de déstabiliser notre République.
Dans ce contexte, nous avons pu constater une solidarité sans précédent, au-delà de nos frontières, un véritable élan mondial alors qu’ « on a voulu abattre la France mais la France est debout, elle est là , elle est toujours présente ».
Localement, les mesures ont été prises afin d’être en adéquation avec les instructions gouvernementales et l’état de la menace sur le territoire de Saint-Martin.
Et le Président de la République a rappelé à l’occasion de ces événements tragiques qu’il fallait qu’il y ait un État ferme, un État fort, un État respectueux des libertés et des droits mais qui assure la sécurité de nos concitoyens C’est dans ce contexte que les forces de sécurité oeuvrent sans relâche au quotidien sur le territoire de la collectivité de Saint-Martin. Le bilan sera dressé ultérieurement avec le Procureur de la République. Mais d’ores et déjà je peux vous annoncer que la délinquance est en très nette baisse sur Saint-Martin.
Je tiens à saluer le travail des gendarmes qui démontrent au quotidien leur sens du devoir pour servir l’Etat et protéger nos concitoyens.
C’est pour répondre à une situation préoccupante que le gouvernement avait missionné le Préfet Gilles LECLAIR, ce qui a permis d’enraciner dans la durée les effets des initiatives prises dans le cadre du plan renforcé de lutte contre la délinquance et d’accélérer la progression des réformes.
En outre, au cours de l’année, une mission interministérielle sur la circulation des armes a été menée.
Cependant, le nombre d’homicides et de tentatives d’homicides reste toujours élevé, bien que dans la moyenne des dix dernières années et c’est surtout l’augmentation des violences physiques crapuleuses et en particulier des vols à main armée qui mobilise notre attention.
Pour répondre à ce phénomène ancré sur le territoire, nous avons décliné un plan territorial de lutte contre les VMA, nous avons également demandé, Monsieur le Procureur et moi, que la gendarmerie nationale assure une occupation encore plus déterminée sur le terrain, nous avons mené une campagne de lutte contre la détention des armes conjointement avec Sint-Maarten.
De plus, la réponse pénale est à la hauteur des faits et des enjeux et je voudrais saluer le travail des Procureurs Finielz et Noailles et celui des magistrats du siège.
Enfin, la visite la semaine dernière du Général Soubelet Commandant la gendarmerie d’Outre-Mer avait pour but de trouver des solutions qui ne pourront s’inscrire que dans la durée.
Malgré tout cela, ce sont 137 faits de vol à main armée qui ont été commis en 2014. Cela exige une réponse forte de la part des services de l’Etat du fait de l’impact négatif que ces faits ont sur l’image d’une destination touristique comme Saint-Martin et du sentiment d’insécurité.
2015 devra marquer un tournant dans l’action contre ces faits.
Je voudrais aussi saluer le travail réalisé par la PAF dans la lutte contre l’immigration irrégulière et rappeler que « si l’immigration est une chance, une opportunité et un dynamisme pour notre pays, mais que pour réussir, elle doit être organisée, régulée » ce qui exige, comme le rappelle le Président de la République, d’avoir un discours « qui retrouve pleinement les valeurs de la République et qui dise aux Français, quelles que soient leurs origines, de se rassembler autour de ces valeurs ».
En matière de sécurité routière, il faut continuer à instruire nos jeunes, qui sont les principales victimes de la violence routière. Pour ce faire, il faut protéger, avertir et éventuellement sanctionner.
Enfin, je remercie les autres services : l’OCRTIS, les services de renseignements, les douanes et la police territoriale qui travaillent également chacun dans leurs domaines pour faire que la sécurité de nos concitoyens ne soit pas un vain mot.
Mais le « mal est plus profond » et exige de la part des services de l’Etat et de ses partenaires d’agir davantage en amont afin de mieux prévenir cette délinquance.
Au cours de l’année écoulée, une mission sur l’évaluation des dispositifs de prévention de la délinquance a permis de mettre en lumière les points à parfaire et les dispositifs à mettre en oeuvre.
Nous veillerons, en 2015, à mettre en application toutes ces prescriptions. En matière de politique de la ville, le décret du 30 décembre 2014 a fixé la liste des quartiers prioritaires ce qui permettra, autour du nouveau contrat de ville, d’engager des actions volontaristes au profit de Sandy Ground et de Quartier d’Orléans où se concentrent, de manière plus prégnante l’ensemble des problématiques.
Le rapport d’information parlementaire sur la collectivité de Saint-Martin, a conclu au renforcement des moyens financiers alloués à la politique de prévention de la délinquance et à la politique de la ville.
En effet, un véritable effort est à fournir en ce sens afin de lutter contre une délinquance qui trouve son origine dans des conditions de vie difficiles ainsi que dans le désoeuvrement d’une partie de la jeunesse.
Pour ce faire, il y a eu un recrutement de 3 médiateurs de rue en partenariat avec l’ACED, opération qui sera renouvelée et j’ai exprimé la volonté de recruter un délégué du Préfet en 2015.
En matière de sécurité civile, l’année 2014 a été marquée par 2 événements climatiques d’ampleur. D’une part le cyclone Gonzalo qui a frappé l’île le lundi 13 octobre et d’autre part les inondations des 7 et 8 novembre 2014.
Le gouvernement a pris pleinement la mesure des événements et s’est engagé pour que tout soit mis en oeuvre pour que les habitants retrouvent une vie normale au plus vite. C’est ainsi que des moyens complémentaires de la zone ont pu être dépêchés très rapidement.
Je voudrais saluer ici les unités de secours (Pompiers, Croix rouge) mais aussi tous ceux qui ont contribué à rétablir au plus vite les différents services à la population (EDF, France Télécom,)
La visite de la Ministre des outre-mer est également un symbole de cet engagement.
Dans ce contexte les deux demandes de reconnaissance de cat nat ont été transmises au Ministère de l’intérieur et une décision devrait être prise courant février à l’occasion de la prochaine réunion de la commission interministérielle.
Et même si cette commission ne conclut pas à la reconnaissance de cat nat, le ministère de l’Outre-mer a accepté le principe d’une mobilisation du fonds de secours outre-mer afin que « la solidarité nationale joue vis-à-vis des habitants de Saint-Martin ».
Je souhaite saluer une fois de plus le professionnalisme des services de secours et remercier en particulier les bénévoles de la SNSM qui ont su répondre à des situations d’urgence exceptionnelles allant même jusqu’à se mettre en danger.
Ces événements ont été l’occasion pour les services de l’État d’optimiser le fonctionnement des organisations qui concourent aux missions de sécurité civile sur le plan humain, organisationnel et technique et je veux souligner l’excellent partenariat avec la collectivité lors de la survenue de Gonzalo.
Je souhaite signaler également le rôle important tenu par la presse pour alerter la population, l’informer et aider les services publics lors de ces événements climatiques.
Ainsi, pour l’avenir une réflexion doit-elle être menée pour actualiser les dispositions ORSEC et disposer d’un véritable PC interservices.
Dans ce domaine également, il y a des marges de progression pour que Saint-Martin puisse disposer des mêmes moyens d’action qu’un autre territoire de la République.
Nous sommes attelés à cette tâche.
Ces événements nous obligent donc à améliorer les procédures d’information de la population et d’avoir une meilleure coopération avec Sint-Maarten.
La sécurité est bien évidemment impérieuse mais l’essor de Saint-Martin exige que des mesures concrètes soient mises en oeuvre en matière d’emploi et de développement économique.
Le nombre de missions diverses venues sur notre île en 2014, souvent à l’initiative des services de l’Etat, prouve que les choses bougent et que les décideurs de métropole ont pris la mesure des besoins de Saint-Martin.
Le gouvernement rappelle à quel point les territoires d’outremer doivent être pris en compte dans les politiques publiques nationales.
Le président s’est engagé à « accélérer le rythme » en vue d’atteindre une « égalité réelle » entre l’Outre-mer et l’Hexagone. Il faut donc que Saint-Martin fasse entendre sa voix et ses besoins.
Les parlementaires sont bien placés pour cela, les élus territoriaux également.
Le Préfet l’a fait et continuera à le faire.
L’emploi constitue la priorité du chef de l’Etat et du gouvernement.
Avec 4 313 demandeurs d’emplois en novembre 2014, et même si ce chiffre est en baisse par rapport à 2013, cela appelle à une poursuite des efforts engagés dans la lutte contre le chômage.
Les emplois d’avenir sont une réussite et en raison du succès du dispositif auprès des jeunes et des employeurs, le programme se poursuivra en 2015. C’est une solution pour lutter contre le chômage des jeunes.
A ce jour, plus de cent jeunes en emplois d’avenir travaillent à Saint-Martin. Il convient donc de poursuivre sur cette voie qui a participé à la baisse constatée du chômage sur l’île avant même le début de la saison touristique.
Il faut pour permettre à des jeunes de sortir de cet engrenage que les entreprises agissent de concert avec la puissance publique, car la lutte pour l’emploi n’est pas du seul fait de l’État.
Certes, il y a une conjoncture économique délicate mais la situation exige un effort de tous.
En matière de compétitivité des entreprises, comme vous le savez, le CICE n’est pas applicable sur le territoire de Saint- Martin, compte tenu de l’autonomie fiscale dont est dotée la collectivité et de l’impossibilité pour cette dernière, au regard de sa situation financière, de mettre en oeuvre des mesures équivalentes.
Il nous revient donc de mener une réflexion pour trouver d’autres solutions afin de permettre aux entreprises de Saint-Martin d’être plus compétitives face à leurs concurrentes de la Caraïbe mais également face à des entreprises antillaises qui, elles bénéficient déjà du CICE.
Le député GIBBS a proposé des solutions à l’Assemblée Nationale et au gouvernement dans un rapport sur le sujet.
Pour ce qui concerne l’accompagnement des entreprises à l’export, nous avons signé une convention export le 16 décembre 2014 pour développer la présence des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises à l’international car il est nécessaire d’améliorer leur compétitivité et de leur permettre de bénéficier d’un dispositif d’accompagnement efficace, lisible et transparent sur les marchés étrangers.
En outre, et dans un souci de développement des entreprises, les services de l’Etat prendront part, le 29 janvier 2015, à une réunion d’information organisée par la CCISM dont je salue l’action et le volontarisme sur le thème du financement des entreprises. L’objectif sera de fournir toutes les informations nécessaires aux entrepreneurs quant aux financements publics disponibles, y compris européens.
En matière de pouvoir d’achat, là aussi, nous avons oeuvré et le 21 novembre 2014, à l’issue d’une réunion constructive et d’une démarche concertée et négociée avec les 3 principales enseignes de distribution et l’association de consommateurs nous avons abouti à un nouvel engagement de blocage des prix sur une liste d’une quarantaine de produits de première nécessité.
Au cours de l’année 2015, les services de l’Etat mèneront un travail pour aboutir à la création d’un observatoire des prix, des marges et des revenus qui permettra une analyse du niveau et la structure des prix et fournira aux pouvoirs publics une information. Une nouvelle réunion est programmée demain pour faire le point sur le dispositif.
Vis-à-vis de la jeunesse, des crédits d’Etat ont été affectés pour des projets associatifs qui ont un impact important sur le territoire. Ainsi, une dotation de 175 000 € a permis de financer bon nombre de projets au profit de la jeunesse de Saint-Martin.
En outre , le territoire a bénéficié pour la 1ère fois, du Fonds d’Échange Culturel et Sportif (FEBECS) à hauteur de 51 700 € et de 66 000 € au titre du Plan de Réussite Éducative (PRE) ; somme qui a permis à la communauté éducative, dont je souligne le travail exemplaire qui est mené au quotidien, d’entreprendre des actions au profit d’élèves en difficulté. C’est aussi pour moi l’occasion de remercier Madame la Proviseure du lycée polyvalent d’avoir accepté que ses élèves, dont je remarque à chaque occasion le comportement exemplaire et la qualité de leurs savoirs, puissent être présents ce soir pour nous servir.
La jeunesse a besoin de notre appui et de l’aide de tous les acteurs dans différents domaines (éducatif, soutien psychologique, emploi, formation).
Pour autant, la situation de la jeunesse justifierait qu’un effort important soit consenti pour remédier aux problèmes rencontrés.
En ce qui concerne le RSMA, la signature d’une convention entre le RSMA de Guadeloupe et la Présidente du conseil territorial de Saint-Martin, visant à permettre l’accueil de 100 jeunes saint-martinois par an permettra, à terme, d’offrir plus de places à des jeunes afin qu’ils puissent bénéficier de qualifications dans différents métiers porteurs sur le marché du travail et d’acquérir les savoirs indispensables à la réussite de l’insertion professionnelle.
Quant au service civique, le Président de la République a fixé le 24 juin 2014 un objectif de 100 000 jeunes par an en service civique d’ici à 2017.
Ce dispositif est le premier levier pour l’engagement des jeunes et permet également de lutter contre le décrochage scolaire.
Encore en 2014, la préfecture a embauché 3 jeunes en service civique et reconduira ces contrats en 2015. Il faut le développer davantage. Pour tous ces dispositifs la mission locale très efficiente, Pôle Emploi et notre service de cohésion sociale et de protection des populations sont à votre disposition pour toutes les informations.
Je salue aussi le travail de terrain des associations souvent constituées de personnes bénévoles.
Je félicite aussi l’ensemble des jeunes sportifs qui démontrent tous les jours que l’on peut réussir à Saint-Martin.
Je félicite tous ceux qui entreprennent, qui réussissent leur parcours sportif ou scolaire ou universitaire démontrant ainsi qu’il n’y a pas un fatalisme de l’échec pour les jeunes et que des possibilités de réussite existent.
Quelle que soit l’efficacité de nos actions en matière pénale, un début de solution ne peut passer que par un travail de prévention en amont contre la pauvreté, l’allophonie, la misère sociale et personnelle.
Dans le domaine de l’accompagnement financier de la collectivité, l’action du gouvernement s’inscrit dans le cadre du projet de protocole d’accompagnement financier de la collectivité de Saint-Martin.
Là encore, l’État a su prendre ses responsabilités afin d’aider la collectivité et lui permettre d’assumer plus sereinement ses compétences.
Ainsi, le budget 2015, transmis en décembre, semble être équilibré et sincère même si la question de la dette RSA n’est pas réglée.
Le comité de suivi AFD qui se réunira en février devra évaluer l’impact des mesures fiscales mises en oeuvre et envisagées.
Pour autant, l’Etat est conscient qu’il reste des « dettes » à régler : au titre du produit des jeux pour les années 2008 à 2012 et au titre du produit lié à la compensation des règles particulières de domiciliation fiscale ; dettes qui continuent de peser sur les relations entre le représentant de l’Etat et la collectivité.
Au cours de l’année qui débute, nous poursuivrons également l’effort d’accompagnement de la collectivité en matière d’investissement.
Les 39 M€ du contrat de développement, signé le 30 juillet 2014, pour la période 2014-2017 sont autant de moyens alloués à la collectivité afin de rattraper un retard considérable et témoignent de l’engagement de l’État à accompagner la collectivité territoriale dans sa volonté de mettre en oeuvre les projets nécessaires pour le développement de Saint-Martin et pour son insertion dans son environnement régional.
Ces crédits seront mobilisés afin de permettre la réalisation de projets d’envergure dans les 4 axes principaux, préalablement définis (améliorer le cadre de vie, assurer la cohésion sociale, réaliser des infrastructures favorisant le développement économique et valoriser le patrimoine).
A ces crédits s’ajoutent des crédits de l’Etat et notamment du Fonds Exceptionnel d’Investissement (FEI) qui permettent de financer des équipements structurants et qui, en 2015, financeront une partie des travaux de voirie de la cité scolaire.
Il faut aussi mentionner les crédits de l’Europe qui sont mobilisés via notamment le FEDER, le FSE. 2014 marque un tournant en matière de gestion des fonds européens. Contrairement à la période 2007/2013, où Saint-Martin ne disposait pas de dotations spécifiques, ou de PO propre, pour la programmation 2014/2020, Saint-Martin bénéficie de programmes, axes ou de dotations, spécifiques, pour les cinq programmes opérationnels européens pour un total de plus de 59 M€ ; avec des crédits conséquents pour l’agriculture et la filière pêche.
Dans ce contexte, une cellule partenariale Etat / Collectivité sera opérationnelle d’ici quelques semaines et sera chargée de gérer ces programmes. Mais attention ces crédits ne laissent pas place à l’approximation. Ils exigent un montage précis et une présentation des dossiers de sorte que Paris et Bruxelles sachent ce qui est envisagé ou réalisé avec ces crédits.
Il nous faut donc également dans ce domaine, parfaire nos procédures, améliorer la présentation des dossiers.
Mais toutes ces actions et tous ces crédits ne suffiront pas si nos concitoyens ne prennent pas enfin conscience qu’ils doivent faire preuve d’un plus grand civisme fiscal pour que la collectivité puisse mener à leurs termes les projets nécessaires au territoire et à ses habitants.
Enfin, en matière de coopération avec nos amis de Sint-Maarten, le 15 février 2012 nous avons signé une lettre d’intention par laquelle nous nous engagions à coopérer dans des domaines divers et variés tels que la santé, la sécurité, l’aménagement du territoire, etc.
En matière de santé, l’épidémie de chikungunya a été un exemple concret de cette coopération et la signature, le 14 avril 2014, avec le ministre Cornelius de Weever, d’une nouvelle lettre d’intention a permis de formaliser la coopération déjà effective en matière de lutte contre le virus du chikungunya sur l’ensemble du territoire.
Comme je l’indiquais précédemment, nous avons mené la première campagne de dépôt des armes, commune à deux pays frontaliers.
Les contrôles routiers communs aux 4 points de la frontière terrestre sont autant d’exemple de cette coopération concrète que nous appelons de nos voeux.
Je salue ici l’action remarquable du Ministre de la justice Denis RICHARDSON.
C’est pour parfaire notre coopération, que le 21 mai 2014, le ministre des affaires étrangères et du développement international a présenté en conseil des ministres un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume des Pays-Bas relatif à la coopération insulaire en matière policière à Saint-Martin. Cet accord signé à Paris le 7 octobre 2010 est également en cours de ratification par la partie néerlandaise.
En matière d’aménagement du territoire, la signature du Programme de Coopération Territoriale Européenne (POCTE) Saint-Martin/Sint-Maarten marque un tournant et vise à répondre à des défis majeurs à nos deux territoires afin d’assurer à la population de l’île la disponibilité des infrastructures de base et préserver l’environnement.
Ainsi, avec une enveloppe de 10M€ nous nous sommes engagés à construire une usine commune de traitement des eaux qui sera située à Sint-Maarten, dans le quartier Cole Bay et à réaliser des études pour une protection globale du lagon de Simpson Bay.
Cette coopération est à renforcer, tout le monde le sait, tout le monde le souhaite. Elle est lancée depuis de nombreuses années, cependant jamais elle n’a été aussi intense au niveau institutionnel.
I would like to thank the dutch autorities to be here and I hope that our cooperation will continue, will be intensified and enable us to increase the potential of all our island in the common interest of our entire population.
Very soon I have to meet the Prime Minister M. GUMBS to continue the work undertaken in the past.
En conclusion, je souhaite que l’année 2015 soit une année de concrétisation des nombreuses missions et rapports effectués sur l’île ;
Que l’année 2015 voit l’ouverture de cette cité scolaire tant attendue ;
Que cette année apporte à tous des espérances :
- dans l’unité nationale réaffirmée,
- dans une reprise économique et par voie de conséquence dans un développement touristique,
- dans des rapports humains plus apaisés,
- dans la conscience des atouts formidables de cette île.
Comme l’écrivait Jean Moulin « cherchons toujours ce qui nous rapproche et évitons ce qui nous divise ».
Qui sait, peut être, est-ce la dernière opportunité qui m’est offerte de vous présenter mes voeux et de vous saluer toutes et tous ?
Je voudrais donc vous remercier individuellement et collectivement pour ce que vous faites et ferez pour ce territoire.
Soyez également complimentés pour le soutien que vous apporterez aux élus, à la population, aux forces vives, aux services de l’Etat pour que Saint-Martin, que nous aimons, puisse progresser et vaincre ses difficultés.
En renouvelant mes voeux pour vous, vos familles et la population, je terminerai en citant cette phrase du discours du Premier Ministre devant l’Assemblée Nationale 13 janvier : « gardez les yeux rivés sur l’intérêt général ».
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