Absentéisme des élèves sur l’Académie de la Guadeloupe : c’est alarmant !
Le rapport de la DEPP publié ce mois concernant l’absentéisme des élèves dans le secondaire en France, inclus pour une fois l’outre-mer. Si ce rapport pointe des problèmes déjà connus depuis longtemps (absentéisme bien plus fort dans les lycées professionnels que les lycées généraux ou technologiques), il pointe aussi fortement d’énormes différences territoriales.
Alors que la moyenne de l’absentéisme lourd (plus de 10 demi-journées par mois d’absence) est au niveau national à 0.4%, la moyenne académique en Guadeloupe s’élèves à 2.7%, soit sept fois plus, ce qui place notre académie au dernier rang dans ce domaine.
Le SNES-FSU Guadeloupe s’alarme de cette situation, d’autant plus que notre organisation a maintes fois dénoncé les multiples défaillances en la matière ! Le manque chronique de Conseillers Principaux d’Éducation (CPE) dans les établissements qui sont largement sous-dotés, et la transformation des étudiants surveillants avec un statut de qualité en multiples statuts toujours plus précaires (Assistants d’Éducation…), qui ont nécessairement dégradé progressivement les vies scolaires et les services.
À chaque fois que notre organisation syndicale a dénoncé les baisses de moyens ou les suppressions de postes dans les établissements scolaires, l’administration rectorale a balayé d’un revers de main en expliquant que le problème était l’absentéisme des enseignants, sans jamais être capable de fournir la moindre statistique !
Aujourd’hui, pour le SNES-FSU Guadeloupe, il y a urgence ! Ce rapport démontre les immenses besoins de notre académie en personnels d’encadrement dans les établissements scolaires, mais aussi en personnels sociaux ! L’absentéisme des élèves n’est pas inéluctable ! Mais il faut y mettre les moyens !
Notre revendication ne change pas : un CPE pour 250 élèves, une infirmière scolaire, une assistante sociale et un COPsy en établissement pour 500 élèves à temps complet.
Quand on arrive à de tels taux d’absentéisme alarmants, il faut un véritable plan d’urgence pour les résorber, et seules des équipes pluriprofessionnelles travaillant de concert sur le terrain à temps complet sont à même de retourner la situation !