Un seul port français sera privilégié
Plusieurs ports sont d’ores et déjà sur les rangs pour relever ce défi d’importance, parmi lesquels Sainte-Lucie, Haïti, la Martinique, la Guadeloupe…les ports français étant déjà dans des dynamiques d’extension, et de renforcement de leurs capacités de transbordement.
Bien entendu, un seul de nos deux ports pourra faire l’objet des investissements importants nécessaires à ce développement. Des investissements chiffrés – pour un résultat équivalent en termes de performance technique et commerciale – à environ 60 millions d’euros pour la Martinique, et 300 millions pour la Guadeloupe, qui doit fournir davantage d’efforts pour rattraper la faiblesse de son tirant d’eau, et offrir des plate-formes suffisantes. A contrario, l’instabilité notoire du port de Fort-de-France, une nouvelle fois démontrée à l’occasion de la grève des dockers, handicape la Martinique.
Ministre de l’Outremer ou Ministre de la Guadeloupe ?
Ce dossier du port d’éclatement de la Caraïbe pourrait bientôt se révéler bien encombrant pour la Ministre de l’outremer Marie-Luce Penchard, amenée à jouer un rôle important – en matière de lobbying et probablement de financement – dans le processus de décision. La question de l’équité dont fait preuve la ministre à l’égard des territoires dont elle a la charge ministérielle sera en effet une nouvelle fois à l’ordre du jour.
Numéro deux sur la liste régionale de l’UMP Guadeloupe en mars 2010, Marie-Luce Penchard avait expliqué lors d’un meeting le 14 février 2010 n’avoir “envie de servir qu’une population, la population guadeloupéenne”, en rajoutant : “Nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d’euros aujourd’hui pour l’Outre-mer, et ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique”.
Ainsi, et malgré son absentéisme des travées du Conseil Régional de la Guadeloupe, malicieusement souligné par Victorin Lurel, Marie-Luce Penchard semblait néanmoins garder un oeil plus que bienveillant sur les destinées de son pays natal.
Saura t-elle se départir, à l’heure de choix stratégiques, de ses réflexes…endogènes ?
source: Politiques Publiques