Le couple est mis en examen sur ce dossier pour suspicion de corruption passive et de blanchiment de fraude fiscale. Une nouvelle étape semble avoir été franchie en ce que les juges d’instruction ont selon Le Monde décidé de demander la levée de l’immunité parlementaire de Patrick Balkany. En effet, si Isabelle Balkany a bien reconnu être l’ayant droit final de la propriété de Saint-Martin aux Terres Basses ouvrant par là la porte à la mise en examen et à la caution de 1 million d’euros, l’immunité parlementaire de son mari député, Patrick Balkany, semble handicaper les juges dans leurs investigations.
La demande de levée de l’immunité du député Balkany a donc selon toute vraisemblance été transmise au parquet financier national pour pouvoir imposer un contrôle judiciaire au maire de Levallois-Perret.
Mais le chemin est encore long avant que cette demande de levée d’immunité aboutisse puisque la mécanique à la française impose que celle-ci transite par le parquet national, puis par le parquet général de Paris, puis par la chancellerie avant que le bureau de l’Assemblée nationale ne valide ou non cette demande…
Selon le Monde, ce qui a motivé les juges à effectuer cette demande tient dans le témoignage de Jean-Pierre Aubry, homme de confiance de Patrick Balkany et plus largement du couple et qui aurait pu servir de prête-nom dans ces opérations fiscales.
En sus, des écoutes téléphoniques opérées dans le cadre de l’enquête autour du portable de Yannick Dartois, membre de la police municipale de Levallois-Perret, tendent à conforter une certaine idée que se font les juges depuis le début de l’affaire et qui voudrait que Patrick Balkany se mélange un peu les pinceaux entre les moyens mis à sa disposition en tant que député ou maire de Levallois Perret et certains de ses besoins personnels ou familliaux.