Il est le candidat sauvé de justesse après deux mois crise électorale. Michel Martelly a été “repéché” par le Conseil électoral après la modification des résultats du premier tour entachés de fraudes. “Sweet Micky”, comme le surnomment ses partisans, est certain que la présidence est acquise. Selon un sondage publié la semaine dernière, ce dernier serait en tête des intentions de vote avec 50,8% contre 46,2% à son adversaire.
Le chanteur populaire a la jeunesse dans sa poche. Il a fondé son discours de campagne sur la fin du “vieux système”. Son objectif : constituer une équipe “d’experts” issus de la société civile pour rénover les institutions. Mirlande Manigat, universitaire de 70 ans, plaide elle pour une stratégie plus raisonnable adoptant la posture de la constitutionnaliste réfléchie et posée.
Un personnage de taille s’est invité à la veille du scrutin : l’ancien président Jean-Bertrand Aristide rentré au pays vendredi après sept années d’exil en Afrique du Sud. Les partisans de l’ex-prêtre ont dressé de larges banderoles sur la route de Tabarre, où l’ex-dictateur a sa demeure. Laquelle a été fraîchement repeinte pour son retour. Michel Martelly dans ses derniers meetings de campagne n’a jamais prononcé le nom d’Aristide…
Source Caroline Caldier de France Info, avec agences