” Le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d’ouvrir la porte de la cabine au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d’altitude, pour une raison que nous ignorons totalement, mais qui ne peut s’analyser que comme une volonté de détruire cet avion “, a résumé le procureur Brice Robin, qui a reçu les familles des victimes ce matin à Marseille avant sa conférence de presse. L’hypothèse d’une perte de conscience est exclue. Le fait de verrouiller la porte pour empêcher le commandant de bord de rentrer et celui d’avoir actionné le sélecteur d’altitude pour enclencher la descente de l’avion ne peuvent avoir été accomplis que par un individu conscient de ses actes.
Leur mort a été instantanée :
Selon le procureur Brice Robin, les passagers ne se sont probablement rendu compte de la situation qu’au tout dernier moment, alors que le commandant de bord essayait de défoncer la porte et que l’alarme de proximité de sol retentissait dans la cabine de pilotage. “Nous n’entendons des cris qu’à la fin “, a-t-il indiqué. L’appareil aurait percuté une première fois le sol, “glissant sur un talus avant de percuter la montagne”. Sous la violence de l’impact, “leur mort a été instantanée”, a précisé le procureur.
Il s’est toutefois refusé à parler de “suicide”. “Quand on a la responsabilité de 150 personnes, je n’appelle pas cela un suicide”, a-t-il ajouté.
L’enquête ne fait donc que commencer, afin de comprendre les motivations du jeune copilote, entré en septembre 2013 chez Germanwings. ” Nous attendons des réponses à nos demandes d’informations auprès des autorités allemandes “, a indiqué le procureur. La thèse d’un acte terroriste ne semble toutefois pas être la piste privilégiée. ” Nous n’avons aucun élément à ce stade permettant d’accréditer la thèse d’un acte terroriste “, a souligné Brice Robin. Le fait que le copilote n’ait envoyé ni laissé de message pour revendiquer son acte semble également infirmer l’hypothèse terroriste.
Ce jeudi matin, le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a assuré qu’il n’y avait ” pas d’indice d’un contexte terroriste ” chez Andreas Lubitz.
Écho morbide du 11 septembre et une étrange comparaison :
À la suite du 11 septembre, les constructeurs d’avions ont doté les cockpits d’un système de protections renforcé avec des portes blindées et des œilletons pour connaître l’identité des personnes se présentant à la porte. Un bouton à trois positions – ouvert, normal, fermé – permet de gérer l’accès au cockpit alors que des buzzers, des alarmes vertes et rouges et un interphone ont été mis en place. Mais si le bouton se trouve en position “lock” après manipulation volontaire par un pilote resté dans le cockpit, la seule solution est le recours à la hache pour défoncer la porte. Encore faut-il disposer d’une hache, en avoir le temps, etc.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que la vitesse de l’appareil lors de l’impact sur la montagne était de l’ordre de 600 km/h. Le résultat est celui qu’on pouvait s’attendre avec une telle vitesse. Lors de l’impact, l’avion a été pulvérisé sur deux kilomètres carrés et les corps des passagers déchiquetés sur autant de surface.
Comment expliquer alors qu’en Pennsylvanie, près de Shanksville, le crash du vol 93 United Airlines n’ait laissé qu’un petit trou de quelque mètres, aucun débris (ou presque, quelques petites pièces), aucun corps, aucun moteur, bref, vraiment pas grand chose. On se demande comment une bonne partie du monde a pu croire aux déclarations fantaisistes des autorités américaines et continue aujourd’hui à défendre la version officielle.
On ne va pas ici refaire le procès des enquêtes bâclées du 11 septembre, ce serait d’un goût douteux, mais nous allons simplement prendre en compte le fait que les responsables des attentats de ce jour maudit ont forcé les différents gouvernements (surtout Américain) à imposer aux constructeurs et compagnies aériennes de revoir la sécurité de l’accès au cockpit des avions civils.
Cette décision de sécurisation absolue, lourde de conséquences, 14 ans plus tard, a encore tué 150 personnes, gratuitement, instantanément.
Une cause indirecte de la folie humaine ? Probablement…
Un Airbus A320 de Germanwings, une filiale low-cost de Lufthansa, qui reliait Barcelone à Dusseldorf, s’est écrasé mardi sur les Alpes françaises avec 150 personnes à bord, sans laisser de survivants.