Inauguration du Mémorial permanent en souvenir des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique aux Nations Unies
Le 25 Mars, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a participé à l’inauguration du Mémorial permanent pour les victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique qui rend hommage aux victimes de cette sombre période de l’histoire moderne. Étaient aussi présents le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, le Président de l’Assemblée générale, M. Sam Kutesa , la Première ministre jamaïcaine , Mme Simpson Miller, le représentant de l’Union africaine auprès des Nations Unies , M. Tete Antonio ainsi que des ambassadeurs et autres personnalités.
Le projet de Mémorial permanent, L’Arche du retour, créé par Rodney Leon, un architecte américain d’origine haïtienne, a été sélectionné à la suite d’un concours international lancé par l’UNESCO à la demande du Comité du Mémorial permanent en 2011.
L’Arche du retour figure la tragédie de la traite transatlantique des esclaves. Ce monument honore les victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique et préserve leur héritage. Il contient trois éléments principaux. Le premier, Reconnaître la tragédie est une carte du monde en trois dimensions représentant le commerce triangulaire. Le deuxième élément, Envisager l’héritage, est une statue d’homme allongé devant un mur d’images représentant l’intérieur des navires d’esclaves. Le troisième et dernier élément, Qu’on se souvienne, est un miroir d’eau triangulaire où les visiteurs peuvent rendre hommage à la mémoire des millions de personnes qui ont péri.
«Ce mémorial symbolise notre détermination à rendre hommage à toutes les personnes réduites à l’esclavage et à leur résistance» Ce mémorial est un acte de mémoire – c’est aussi un appel à l’action, selon les principes et les valeurs qui animent les Nations Unies. Il réaffirme la reconnaissance universelle de cette tragédie comme un «crime contre l’humanité. » a déclaré la Directrice générale.
Irina Bokova a rappelé que «l’UNESCO à travers ses programmes éducatifs et culturels, à travers son soutien à la recherche historique , y compris par le biais de son projet la Route de l’esclave ou l’Histoire générale de l’Afrique – a montré la richesse et la vitalité des traditions au cours de cette période terrible qui ont enrichi l’humanité tout entière».
Mme Bokova a également rappelé l’engagement de l’Organisation à briser le silence entourant cette tragédie humaine , notant que la Décennie internationale des personnes d’ ascendance africaine offre l’opportunité de s’assurer que cette Histoire ne soit jamais ignorée ou dissimulée.
«Il est absolument vital que les dangers inhérents au racisme soient compris par tous» a déclaré le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki -Moon . « L’Arche du retour rappellera à tous le terrible héritage de la traite des esclaves. Ce Mémorial nous aidera à guérir tant que nous nous souviendrons du passé et honorerons les victimes».
La Première ministre jamaïcaine a déclaré qu’ « en ce jour symbolique pour les peuples africains et les personnes d’ascendance africaine, il est plus que jamais opportun de célébrer la liberté retrouvée après un long voyage et de l’incarner par le lancement du Mémorial permanent à l’ONU ».
Le Président de l’Assemblée générale a souligné le lancement de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine et a précisé que le Mémorial constituera l’une de ses principales initiatives puisqu’il honorera la contribution importante des « Africains de la diaspora »
Source – UNESCO