Un avocat de la Commission européenne vous conseille de fermer votre compte…
Pourquoi ? Et bien simplement parce que la législation européenne en la matière offre tellement de vides, de redondances et d’inadéquations qu’il semble pour Bernhard Schima impossible de protéger la vie privée de ces ressortissants là et de les prémunir notamment d’une transmission d’informations vers des territoires non-européens que sont, par exemple, les Etats Unis. Il faut dire que les monstres tentaculaires américains dans le domaine du web sont de véritables aspirateurs de données et que celles des européens sont naturellement valorisables : bien connaître le consommateur cible est quand même une donnée fondamentale quand on vise l’export.
Si l’Europe montre ou essaie de montrer effectivement les dents régulièrement et depuis longtemps face aux Etats Unis sur le sujet, au point d’avoir souhaité coucher les principes de protection de nos vies privées dans le Safe Habor négocié avec les autorités américaines, ce procès semble déjà mettre à mal son contenu puisqu’il repose essentiellement sur l’engagement des firmes américaines à ne pas divulguer vos vies. Parallèlement, ce Safe Harbor vieux de quinze ans a sans doute mal résister au fulgurant développement du web, des bases de données et des moyens de transmission : en gros, c’est se protéger de la pluie avec une cuillère à café.
Qu’on se le dise, la législation actuelle ne peut pas garantir une protection adéquate des données des citoyens européens et même si la volonté de l’adapter devenait réalité, le poids économique de ces monstres comme l’importance stratégique du contenu de vos vies à l’échelle de ceux qui briguent la suprématie mondiale viendraient forcément peser dans la balance.
Un seul mot d’ordre : devenons tous des Jean-Dupont sur le Web !