Dans la plupart des pays industrialisés, les supermarchés proposent des fruits et des légumes frais au cœur de l’hiver. On y trouve en longs rayons des viandes, des conserves et toutes sortes d’autres produits. Les vivres sont abondants, et faciles à se procurer. On a donc l’impression que, quels que soient les problèmes des pays développés, la malnutrition ne compte pas parmi eux.
En France, de récents rapports montrent que les plus pauvres consacrent à l’alimentation plus d’un quart de leur revenu mais, comme leurs homologues britanniques, leur nourriture est déséquilibrée: amidons, pain, café, lait, sucre, produits carnés, mais presque pas de fruits ni de légumes. Il n’est donc pas surprenant qu’une étude menée sur le terrain dans l’une des banlieues les plus pauvres de Paris ait permis de constater un risque nutritionnel chez les enfants. Fait révélateur, il ressort d’une enquête sur les nouveau-nés en France que 63% sont carencés en fer, et 55% présentent une anémie.
Cette disposition particulière à destination des supermarchés sera prochainement présentée à l’Assemblée nationale et en toute logique devrait pouvoir s’imposer à l’échelle nationale assez rapidement.
Ainsi, les supermarchés de plus de 1000 m2 pourront redistribuer leurs invendus alimentaires auprès d’associations compétentes. Si cela ne règle pas les problèmes économiques de ceux qui ont faim, cela leur permettra peut être d’y puiser l’énergie de la réinsertion ou de l’insertion.
Cette disposition fait partie des amendements qui sont venus nourrir la Loi dite Macron, amendement déposé et défendu par la centriste Nathalie Goulet. Cet amendement a permis à Michel Magras de rappeler qu’en substance, le même amendement avait été en son temps déposé par le Député UMP Frédéric Lefebvre et qu’il avait alors été rejeté à la demande du gouvernement.
Sources : Sénat – Unicef