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En effet, l’ABTP de Saint-Martin n’a sans cesse et surtout depuis ces trois dernières années, arrêtée d’annoncer le déclin d’activité avec les pertes de parts de marché  et une situation de crise qui ne cesse de s’amplifier.

A l’heure où la plupart des entreprises de SXM effectuent leur bilan de fin d’année la situation se confirme : la dégradation est durablement installée mais pire nous n’avons pas la certitude d’avoir encore atteint le fond du gouffre.

L’avenir est très incertain et l’ensemble des architectes de l’ile nous confirment que les planches à dessins sont vides.

Pire, les experts comptables, au moment d’établir les bilans annuels, mettent en lumière la situation catastrophique car malgré les chantiers annoncés à corps et à cri par la Collectivité de Saint-Martin et la Semsamar, les bilans consolidés ne font que ressortir des déficits confirmés. L’activité en 2014, en apparence soutenue par la construction de la Cité Scolaire, ne laisse aux entreprises locales co-traitantes et surtout sous-traitantes des marges brutes dégagées de la taille d’une peau de chagrin.  Les marges nettes sont déficitaires car les chiffres d’affaires, constamment en baisse, ont été accompagnés avec des frais fixes égales, voir en augmentation. Le secteur privé à quant à lui été presque inexistant.

La concurrence des entreprises extérieures, encouragées par le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) dont ne bénéficient pas les entreprises locales, n’ont cessées d’augmenter leur part de marché.

La situation catastrophique des entreprises locales ne dégageant pas de bénéfices pèsera sur la Collectivité de plusieurs manières :

Le montant de l’impôt sur les sociétés sera moindre,

• La Collectivité devra rembourser les provisions pour impôts sur les sociétés versées par les entreprises antérieurement bénéficiaires et qui aujourd’hui ne dégagent plus de résultats excédentaires ou positifs.
• L’avenir n’est guère plus prometteur car :

1. Les conditions nécessaires et suffisantes pour inciter le privé à investir ne sont pas encore réunies.
2. Le budget investissement de la Collectivité de Saint-Martin n’à rien avoir avec les besoins réels du territoire.
3. L’annonce triomphante et mirobolante de la Semsamar sur ces projets 2015, n’est qu’un plat réchauffé que l’on nous sert depuis 5 ans.  Exemple : les 92 logements de Concordia.

« Last but not least », la dernière loi en préparation en métropole de plusieurs milliards pour booster l’industrie, comme le CICE, ne s’appliquera pas à Saint-Martin car notre fiscalité est une fois de plus hors champs d’application nationale.

Mr Frank VIOTTY pour l’ABTP