NDLR – Une interview réalisée par Lorine Bozin pour Jeunesse Outremer que nous remercions pour leur courtoisie…
Jeunesse Outremer : Peux-tu te présenter à nos internautes : parcours scolaires, professionnels, associatifs ?
Rudya Lake : Je m’appelle Rudya Lake, j’ai 24 ans et je suis juriste de formation. J’ai obtenu ma licence de Droit général puis mon Master en Droit Européen et Droit International. Pendant mes études, j’ai effectué quelques stages au sein de cabinets d’avocat et j’ai occupé des postes saisonniers.
Aujourd’hui, je suis chargée de mission « Affaires Européennes » pour la Collectivité d’Outre-Mer de Saint-Martin à Paris au sein de son bureau de représentation. Je suis également l’un des co-fondateurs de l’association Pelicarus.
Jeunesse Outremer : Tu étais étudiante à l’Université d’Orléans puis à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV peux-tu nous en dire plus sur ton choix d’intégrer ces universités ? Quel programme as-tu choisi ? Pourquoi ?
Rudya Lake : J’ai décidé d’intégrer la faculté d’Orléans plutôt pour des raisons de commodité. Ma sœur habitait à Orléans, il était donc plus aisé pour mes parents et pour moi-même de m’y installer. Il n’en demeure pas moins, que l’Université d’Orléans est assez bien cotée ce qui représentait pour moi un atout supplémentaire. Une fois ma licence terminée, je souhaitai découvrir une autre ville et effectuer un Master en Droit Européen et International, ayant développé un réel intérêt pour ces matières au cours de mes années de licence. L’offre de formation pluridisciplinaire et l’enseignement offerts par l’Université Bordeaux IV ont motivés mon volonté d’y intégrer.
Jeunesse Outremer : As-tu des expériences internationales ? Qu’est-ce que ces voyages t’ont apportés ?
Rudya Lake : J’ai effectué mon stage de fin d’année de Master au Togo, en Afrique. Ce fut pour moi une expérience professionnelle, humaine et personnelle très enrichissante. A travers ce voyage, j’ai pu appréhender un nouveau cadre professionnel et culturel, découvrir une nouvelle culture juridique, renforcer ma capacité à m’adapter à un environnement multiculturel, notamment au regard du caractère international de mes études, et acquérir de nouvelles compétences.
Jeunesse Outremer : Parle nous un peu plus de tes activités au sein de la Maison de Saint-Martin (Collectivité Territoriale de Saint-Martin – Antenne de Paris), quelles sont les missions d’une Chargée de Mission « Affaires Européennes » ?
Rudya Lake : La Maison de Saint-Martin a pour but de se rapprocher des centres décisionnels de Paris et de Bruxelles, d’établir un point d’accueil pour les Saint-martinois vivants dans l’hexagone et en Europe et d’accompagner les jeunes étudiants en France. En tant que chargée de mission « Affaires Européennes » il m’incombe d’assurer les orientations stratégiques de la Collectivité en matière de politique européenne, notamment au regard de son statut de Région ultrapériphérique (RUP), et de développer des liens de coopération avec les autres RUP. J’ai également pour mission de représenter la Collectivité auprès des instances européennes, de développer des relations et des contacts privilégiés avec nos partenaires tels que la Commission Européenne, le Parlement Européen et les autres acteurs européens, d’assurer une veille juridique et informative et de mener des actions de lobbying auprès de ces mêmes instances afin de les sensibiliser sur les réalités et les contraintes liées à l’ultrapériphérie dans le cadre de Saint-Martin. Je voyage ainsi souvent à Bruxelles où la Collectivité partage un bureau de représentation avec les 5 autres RUP françaises. Par ailleurs, ensemble avec mes collègues, nous pensons et mettons en place aussi divers projets pour la Maison de Saint-Martin.
Jeunesse Outremer : Tu es actuellement membre de l’association Pel’Icarus, peux-tu nous en dire plus sur ton choix d’intégrer cette association ?
Jeunesse Outremer : Quels conseils peux-tu donner aux jeunes de Saint-Martin sur leurs projets ? Et Quels conseils donnerais-tu à un jeune de Saint-Martin qui souhaiterait se former en Hexagone ?
Rudya Lake : Je leur dirais de se donner à 100% dans la réalisation de leurs projets, de croire en leur potentiel, de ne pas se sous-estimer dans la réussite de leur projet et de ne pas baisser les bras même quand ils sont confrontés à des obstacles. Il est important aussi à mon sens de les encourager à partir à l’étranger afin d’ouvrir leurs horizons et d’enrichir leur parcours. Pour les jeunes qui souhaitent se former en Hexagone, je les encourage de même à faire ainsi. C’est très formateur, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, et réussir ne leur est pas impossible. Il faut simplement fixer son objectif, se donner les moyens pour l’atteindre, être déterminé et confiant et bien sûre travailler dur.
Une interview réalisée par Lorine Bozin pour Jeunesse Outremer, une plateforme d’information, de soutien et d’initiatives dédiée à la jeunesse française des Outre Mer et à tous leurs amis.