L’économie caribéenne en péril du fait du déclin des récifs coralliens…
Cette conclusion, naturellement étayée par un rapport scientifique, tient dans le fait que les récifs coralliens caribéens ne peuvent plus faire face et s’adapter à la pêche, à la fréquentation, à la pollution et aux autres conséquences induites par l’activité humaine.
La très sérieuse et américaine NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) met en exergue le fait qu’au delà de la perte de ces milieux exceptionnelles, perte floristique et faunistique, une autre perte se profil : les subsides issus du tourisme.
Cet impact attendu et direct sur le tourisme se ferait sur plusieurs axes : tout d’abord, les barrières naturelles que forment les récifs coralliens, et qui s’amenuisent, ne rempliraient plus leur rôle de protection des côtes, ce qui signifie de profondes modifications de la houle et une érosion côtière violente. Cette houle deviendrait non propice aux touristes et aux plaisirs de la baignade, et cette érosion refroidirait les investisseurs, deux facteurs pris très aux sérieux par le Nations Unies.
Les chercheurs de l’Université de Stanford en Californie ont réalisé une étude visant à estimer l’ampleur du phénomène à l’échelle planétaire et en sont arrivés à la conclusion que près de 200 Millions de personnes sont concernées par ce phénomène.
Si 60% des récifs coralliens sont menacés mondialement, il apparaît que ce ratio est bien plus important si on le ramène à l’échelle des caraïbes, atteignant près de 80%.
La NOAA pointe du doigt cette hérésie qui consiste pour bien des gouvernements ou collectivités à s’enorgueillir de l’économie, qui pèse des billions de dollars, développée autour des caractéristiques mêmes de la vie insulaire et côtière caribéenne sans être capable d’utiliser une par de cette manne pour préserver ces fondements identitaires que sont les récifs coralliens notamment.
Puisque seule la clef de l’économie et du dollar semble fonctionnelle, les scientifiques ont décidé d’en user en affirmant que si rien n’était fait maintenant, cette économie qui repose sur ces écosystèmes perdrait potentiellement 1 Trillion de dollars avant la fin du siècle !
Dernier argument en faveur de cette protection des récifs coralliens, last but not least : les changements climatiques que l’on ne peut plus nier amèneront plus d’évènements cycloniques majeurs et la montée des eaux qui submerge déjà certaines îles de peu de relief méritent que l’on donne à ces barrières la possibilité d’assumer ce qu’elles assument depuis des millénaires.