MISTRAL : Et maintenant ?
Ouvrez vos portefeuilles, le piège financier pour le contribuable français est en route, Paris et Moscou peinent à se mettre d’accord sur les conditions d’annulation de la vente des navires Mistral à la Russie. Les autorités russes jugent le montant du remboursement insuffisant dans ce dossier qui empoisonne leurs relations depuis des mois.
Pensez-vous donc, au lieu de rapporter 1,2 milliard à la Direction des constructions navales (DCNS) et à ses sous-traitants, l’annulation de la vente des Mistral va coûter plusieurs milliards d’euros à la France au titre du contrat non rempli !
Depuis des semaines, François Hollande qui rechigne à livrer les porte-hélicoptères, souhaite réduire les dommages financiers, pourtant, le piège se referme inexorablement pour le président Français avec pour conséquence directe l’obligation de mettre la main à la poche pour des millions de contribuables, et cela va couter cher, très cher.
C’est l’agence de presse Sputnik qui enfonce le couteau dans la plaie avec la publication de l’interview de Vladimir Komoïedov (Dirigeant de la commission de la Défense de la Douma) et qui fut par le passé commandant de la Flotte de la mer Noire.
Pour lui, Moscou doit réclamer à la France beaucoup plus que la somme que Paris aurait proposé : ” Il faut réclamer à la France une compensation de 1,5 milliard d’euros et ce, non seulement pour la rupture du contrat, mais aussi pour les frais afférents: la formation d’un équipage de 400 personnes et les déplacements effectués par la partie russe, dont la nécessité d’envoyer le navire-école Smolny pour récupérer l’équipage ”, explique-t-il. Il critique vivement Paris qui n’aurait proposé que 785 millions d’euros alors que Moscou estimerait le préjudice à 1,163 milliard d’euros.
” On ne se comporte pas de la sorte dans le monde civilisé ”, a fait remarquer le député. Si un pays prend l’initiative de rompre un contrat, il doit en assumer tous les frais, insiste-t-il.
Espérons que la vente dernière des 24 rafales au Qatar ne tourne pas au fiasco ! L’émirat à posé des conditions à la France qui devront être respectées même si François Hollande minimise en affirmant que ce contrat n’a pas fait l’objet de contreparties.
En attendant, l’émirat a eu gain de cause et les avions de Qatar Airways, qui desservent déjà Paris, pourront désormais atterrir à Lyon et à Nice, vraisemblablement trois fois par semaine.