Grèce : Défaut de paiement ? Tic tac tic tac
Avec son annonce de l’organisation d’un référendum sur le plan d’aide européen, le 5 juillet prochain, le dirigeant grec a surpris ses créanciers, mais également les Grecs. En moins de 24 heures l’espoir de trouver un accord entre la Grèce et ses créanciers (zone euro, FMI, BCE) semble avoir quasiment disparu.
La sortie de l’euro de la Grèce fait peur, tellement peur que les regards se tournent vers la BCE qui peut éventuellement récupérer quelque temps la sortie qui semble inéluctable de ce gouffre financier qu’est ce pays. Une réunion aura lieu dimanche matin pour discuter de la situation. C’est vrai qu’ils peuvent prolonger les prêts d’urgence qui ont servi ces derniers mois pour le système bancaire grec. Le problème est que le patron de la BCE, Mario Draghi, a toujours insisté sur le fait que l’octroi des prêts ELA obéissait à des règles strictes: L’existence d’un programme d’aide à l’intention du pays concerné, et la solvabilité des banques. Ni l’une ni l’autre condition ne sont plus remplies depuis la décision de stopper le plan d’aide le 30 juin et alors que les Grecs se ruent pour retirer leurs économies dans les distributeurs automatiques.
Si dimanche les financements des banques sont coupés, les gouverneurs devront dans le même temps ce concerter sur les moyens de gérer les conséquences de la sortie quasi inéluctable de la Grèce de la zone euro.
Mardi à minuit, la Grèce entrera dans une phase critique de turbulences à moins que la zone euro fasse un calcul intelligent entre le désastre de la sortie de l’euro pour la Grèce ou effacer une partie de dette et trouver une véritable issue sur le long terme.