Grèce : Le FMI et la BCE se couchent face à la situation grecque
La situation de la Grèce est sur toutes les lèvres de la zone euro et pour cause, le Grexit incontrôlé du pays fait peur. Le revirement du dirigeant Alexis Tsipras avec son référendum de dernière minute a pris de cours la BCE comme le FMI qui ont dû se rendre à l’évidence qu’Athènes ne lâchera rien. Cette stratégie cousue de fil blanc par Tsipras est un pied-de-nez aux puissants européens et une décision politique courageuse.
Et bingo !, la BCE fait ainsi le choix de laisser un sursis à la Grèce, déjà menacée par un défaut de paiement mardi. Sans accord avec ses créanciers – et l’espoir d’en trouver un est mince-, Athènes serait en effet dans l’incapacité de rembourser au FMI 1,2 milliard d’euros et le pays sera sans doute déclaré en défaut de paiement. Même Christine Lagarde, présidente du FMI, a calmé le jeu en déclarant dimanche que si les Grecs répondaient par “un oui sans appel” au référendum du 5 juillet, les créanciers seraient prêts à faire un effort. Elle a aussi assuré que “la zone euro est en position de force” pour faire face à la situation. Christine Lagarde prend du recul en freinant des quatre fers face à un pays qui, s’il sortait de la zone Euro, rendrait encore plus complexe la gestion des difficultés financières d’autres pays membres de la zone et pourrait probablement donner des idées à leurs dirigeants et gouvernements.
Aujourd’hui Dimanche, le bla bla du FMI et de la BCE ne sert plus à rien. Vous l’aurez compris, la menace d’un crash européen couterait bien plus cher que de laisser du mou à la Grèce et de baisser la culotte. Une bonne nouvelle à prendre avec des pincettes. Cela reste un sursis qui doit être utilisé intelligemment. Le vote du 5 juillet sera aussi déterminant pour l’ambiance politique en fonction du résultat bien sur. La condition de Lagarde ne tiendra pas face au vote qui pourrait être le “non”. Le FMI fera ce qu’on lui demandera de faire. Point final.
En attendant, les banques grecques continuent à être prises d’assaut. Elles auraient perdu 10% de leur épargne depuis décembre dernier. Et le rythme s’accélère. Les queues aux distributeurs ne font que se rallonger depuis l’annonce surprise par le Premier ministre, Alexis Tsipras, dans la nuit de vendredi à samedi d’un référendum le 5 juillet prochain sur les réformes proposées par ses créanciers. Dimanche, des guichets étaient déjà à sec. La panique gagne même l’étranger puisque l’Allemagne a conseillé dimanche à ses ressortissants qui se rendent en Grèce de “prévoir suffisamment d’argent liquide”.
Le gouvernement grec a déclaré dimanche qu’il pourrait mettre en place des contrôles des capitaux et laisser les banques fermées lundi. Des sources affirment que la bourse d’Athènes serait aussi probablement fermée demain pour éviter une contagion incontrôlable de la finance. Quoi que, l’annonce du FMI et de la BCE devrait rendre ce début de semaine moins critique pour les créanciers et les investisseurs. enfin, normalement !