Ils n’en reviennent pas, tant ils avaient soutenus pour la plupart, l’obsession nucléaire. Les rapporteurs de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale sont groggy au vu du désastre d’Areva. De l’UMP-LR au PS c’est le désenchantement des pro-nucléaires même si ils continuent dans le déni de réalité, encore incapables de tourner la page de leur amour perdu.
Les constats de la gabegie du “leader de la destruction atomique” ne sont pas le fait des antinucléaires. Ils sont dressés sous la houlette de la présidente de la commission, la députée UMP-Les Republicains Marie-Christine Dalloz (conseillère en gestion de patrimoine, chef d’entreprise) avec comme rapporteurs spéciaux Hervé Mariton (Ingénieur en chef des mines et député UMP-Les Republicains de la Drôme), le socialiste Marc Goua (député de Maine et Loire) et comme rapporteure générale la députée socialiste du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault (ingénieure).
Présents et intervenants à cette réunion une belle brochette de député-es sur les dents et juges lucides et intransigeants : le Magistrat à la Cour des comptes et conseiller référendaire Charles de Courson (UDI), le chef d’entreprise Alain Fauré (PS), le chef d’entreprise Jérôme Chartier (UMP-Les Republicains), le médecin Éric Alauzet (EELV), l’enseignant retraité Jean-Louis Dumont (PS), le kinesithérapeute Jean-François Lamour (UMP-Les Republicains).
Fausses prévisions, sur-coûts, retards de réalisation, défaut de fabrication, investissements ruineux, complicité de caste et entre-soi, omerta, incompétences techniques, stratégie inadaptée à la réalité du monde, entêtement malgré les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima, versements de dividendes exorbitants, commissions suspectes, procédures judiciaires, projets irréalistes, annonces de contrats folkloriques, aveuglement des gouvernements successifs,… : le florilège mis à jour par la commission révèle le “pourrissement” du nucléaire. Et personne ici n’évoque pourtant les morts et malades du nucléaire, les contaminations et irradiations sur toute la planète, ni les territoires rayés définitivement de la carte de vie en Europe comme en Asie ou comme en Polynésie et en Afrique.
la vidéo des débats internes ICI
Source : Coordination antinucléaire du sud-est