Hasna Aït Boulahcen ne portait pas de ceinture d’explosif pendant l’assaut le 18 novembre
On l’appelle la femme kamikaze mais depuis vendredi, il est établi formellement qu’elle ne portait aucune ceinture d’explosif et que c’est un corps “entier” qui a été amené aux médecins légistes.
Contrairement aux premières analyses et déclarations des hommes du Raid qui avaient estimé qu’Hasna Aït Boulahcen avait déclenché sa charge explosive lorsque les policiers avaient défoncé la porte blindée de l’appartement, désormais on sait que la jeune femme n’est pas morte en kamikaze.
Deux corps, celui d’Hasna et de son cousin belgo-marocain, Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris le 13 novembre, sont désormais identifiés dans l’appartement de la rue du Corbillon. Le troisième serait celui de l’homme qui aurait actionné sa ceinture d’explosif lors de l’intervention des policiers d’élite et dont les enquêteurs auraient retrouvé la tête.
Dans une vidéo tournée par un riverain lors de l’assaut, on y entend un échange entre les forces de l’ordre et une jeune femme, juste avant l’explosion. Un policier hurle “ Il est où ton copain ? ” et la femme répond deux fois “ C’est pas mon copain ” avant que ne résonne une détonation.
Visionnée hier, dans la vidéo, le son de sa voix lors de l’échange nous avait fait douter que cette jeune femme puisse avoir volontairement actionné une ceinture d’explosif. On pouvait en effet largement entendre dans sa voix une panique et un grand stress ne correspondant pas vraiment au sang-froid qu’il semble nécessaire pour se faire “sauter”.