Les futurs occupants des carbets de la Baie Orientale ne savent plus quoi faire pour être entendus
Selon notre confrère du Daily Herald la colère gronde autour des nouveaux carbets de la Baie Orientale. Des loyers exorbitants, des constructions pas ou mal terminées et personne pour répondre aux questions. Les restaurateurs ne savent plus quoi faire.
Les futurs occupants des nouveaux restaurants à la Baie Orientale, entre Pedro’s et Kon Tiki, sont vent debout à propos des loyers demandés par la Collectivité et refusent de signer les contrats et prendre possession des clefs avant qu’ils aient une réunion pour en discuter avec la présidente Aline Hanson ou le vice-président Guillaume Arnell.
Les locataires ont convoqué la presse pour une réunion sur place samedi après-midi. Ils ont été invités à signer les contrats et payer le premier mois de caution, d’un montant de 2 500€, le 12 janvier.
« Nous ne pouvons nous permettre de payer un loyer mensuel de 2 500€ pour les restaurants ; c’est une somme très élevée » a expliqué Leandra Carti, du restaurant Chez Leandra « Il y a une grosse différence avec les 450€ que nous avions à payer avant. Les carbets sont faits de bois, il n’y a pas de toit sur les terrasses et les sanitaires sont au mauvais endroit face aux clients au lieu d’être sur le côté ou au fond ». « Nous avons déjà perdu près de quatre mois d’activité dans la saison à cause des délais qui ont été dépassés, qui s’ajoutent au sept à huit mois l’été dernier. La Collectivité doit faire quelque chose pour nous, c’est pour ça que nous demandons à les rencontrer. Nous ne voulons pas la guerre ni faire de manifestation. »
En comparaison, Leandra Carti explique que les lolos à Grand-Case payent 500€ par mois et sont ouverts jour et nuit et les lolos à Marigot payent entre 400 et 600€ par mois.
Le groupe a indiqué que tous les propriétaires originaux ont été conservés, cependant toutes les lettres envoyées pendant la période de construction et adressées à la présidente Hanson ou aux vice-présidents Arnell et Wendel Cocks ont été sans réponse. « Les commerçants ont soulevé des disparités dans les codes de construction qui étaient tout à fait évident sur le site, mais personne n’a voulu en parler » explique un des locataires. « Cela donne l’impression que les Saint-Martinois n’ont pas de voix. Le parking n’est pas terminé, il n’y a pas de lumière, les cuisines sont faites de bois, sans drain et la terrasse de chaque restaurant doit être recouverte »
« Il n’y a pas d’accès à la plage pour les gros camions, pour pouvoir nettoyer et débarrasser les Sargasses et la route d’accès à la plage est dans un état déplorable avec beaucoup de nids de poule. Nous ne savons pas ce qui se passe et aucune personne officielle de la Collectivité ne nous parle. »
Un locataire se pose également la question « où est allé l’argent » pour ce projet entièrement fait de bois et qui a coûté selon la Collectivité, 3,8 millions d’euros.
Une autre plainte soulevée concerne le Kon Tiki qui a créé une autre entrée pour un nouveau bar sur la plage, juste à côté des nouvelles installations. Le groupe craint que cela attire plus de monde au Kon Tiki que dans leurs nouveaux restaurants.
Le représentant du Conseil de Quartier n°1, Steven Patrick, présent à la réunion, a déclaré qu’il était « irresponsable » de la part de la Collectivité de recevoir « quelques 80 demandes » quand il est clair que les propriétaires originaux devaient avoir priorité pour occuper les nouvelles constructions. A propos des 2 500€ de loyer mensuel, ce dernier dit que cela envoie le message que les Saint-Martinois ne sont pas désirés ici. « La Collectivité doit aider la population locale et ne pas leur faire payer un prix qui dépasse leur revenu journalier. Ces personnes devraient-elles rejoindre la ligne du chômage. Nous avons déjà une économie qui est pauvre » explique-t-il.
Le président de True Hope for St.Martin, Jules Charville a exprimé son accord et a ajouté « La Collectivité devrait être ici pour servir la population, améliorer la vie des citoyens et mais ce n’est pas l’impression que j’ai ici ».
Les différents appels téléphoniques à Guillaume Arnell et Wendel Cocks pour obtenir une réaction sont restés sans réponse ce dimanche.
Source : article du Daily Herald ICI