Opération de gendarmerie : Les garages en ligne de mire des services de l’Etat
Branle-bas de combat ce jeudi matin à la brigade gendarmerie de Concordia où les militaires étaient prêts pour effectuer des contrôles dans le cadre du Cotaf, le comité anti-fraude qui existe depuis un an et demi et qui est piloté par le procureur de la République. Des garages étaient la cible de ces contrôles.
Trois garages ont été contrôlés, et outre leur inscription au registre de commerce, les véhicules ont été vérifiés pour confirmer s’ils étaient bien légaux, ainsi que le respect des normes environnementales.
Le capitaine Emmanuel Maignan, qui dirigeait l’opération précise que « les véhicules hors d’usage doivent être stocké dans des espaces secs, et leur destination doit être l’entreprise de destruction et de dépollution de véhicules, une fois qu’ils sont classés hors d’usage ».
Les forces de l’ordre ont relevé des infractions comme un registre de commerce mal tenu, des infractions liées à l’environnement, ainsi que des infractions de recel de véhicules.
Les militaires sont notamment intervenu sur un terrain situé à Hameau du Pont, près du lagon, et qui appartient à la Collectivité. « Les véhicules n’ont rien à faire ici. En plus il y en a un certain nombre qui sont réduits à l’état d’épave.
Donc on va les envoyer à la société de dépollution située à l’écosite de Grandes Cayes (…) C’est quelqu’un qui s’est installé et qui n’est pas déclaré, qui ne paye rien à personne et qui utilise le terrain ». Une opération d’enlèvement qui a débuté aujourd’hui, et qui, au vu du nombre de véhicules, va se poursuivre dans les jours à venir.
Près de 70 personnels engagés dans ces contrôles
Un hélicoptère est venu en soutien de cette opération de contrôle. « Avec un hélicoptère, il y a un impact psychologique », assure le capitaine Maignan, « ça nous permet aussi, lorsqu’on arrive sur place, de nous assurer qu’aucune personne, ni véhicule, ne prenne la fuite dans une direction qu’on n’aurait pas contrôlée ».
L’opération, qui a débuté à 9h00 et s’est prolongée jusqu’à environ 19h00, a engagé entre 65 et 70 personnes. Une quarantaine de militaires de la gendarmerie, une douzaine d’agents de la PAF (Police aux frontières), du personnel de la préfecture et des différents services de l’Etat ont participé à ce contrôle.
« Des procédures pénales vont être engagées pour chaque contrôle », affirme le capitaine Maignan, et « c’est le procureur qui décidera des réponses pénales à apporter en fonction de la gravité des infractions ». Le procureur devrait communiquer sur ces contrôles dans les jours à venir.
Octavi de Lloà