Saint-Martin : Hommage aux morts pour la France en Indochine
Mercredi soir, à 17h00, au monument aux morts de Marigot, une cérémonie de mémoire a eu lieu à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » en Indochine.
C’est en présence, notamment, du sénateur Daniel Gibbs, de la présidente Aline Hanson, du directeur de la police territoriale Albert Conner, du commandant de gendarmerie Sébastien Manzoni, du commandant de la PAF Jean-Luc Deras et d’une délégation d’anciens combattants, que le chef de cabinet de la préfecture, Emmanuel Effantin, a lu le discours de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.
Instituée par un décret du 26 mai 2005, cette journée d’hommage commémore le transfert, à la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette, de la dépouille du soldat inconnu d’Indochine le 8 juin 1980.
Des actes d’héroïsme et de vaillance
« De 1940 à 1954, les soldats d’Indochine ont laissé à la postérité des actes d’héroïsme et de vaillance. Des légionnaires, des coloniaux, des tirailleurs, des gendarmes, des marins, des aviateurs, des médecins, des infirmières ont lutté avec détermination pour ne rien céder à l’ennemi, ni la terre d’Indochine dont on leur avait confié la défense, ni l’honneur qu’ils devaient au sacrifice de leurs aînés », affirme Jean-Marc Todeschini dans son message.
Emmanuel Effantin a poursuivi la lecture en précisant que « de 1940 à 1945, face à l’occupant japonais, alors que le monde entier se déchirait dans une guerre aux destructions sans précédent dans l’histoire, nos soldats ont maintenu la présence française en Indochine ».
Les dignes héritiers des poilus de 14-18
La seconde guerre mondiale se termine avec la victoire des alliés le 8 mai 1945, mais « le répit n’est que de courte durée pour la terre d’Indochine. De 1946 à 1954, l’adversaire change de visage. Opposés au Vietminh, des combattants venus de France, d’Europe, d’Afrique du Nord ou d’Afrique Noire, luttent aux côtés des soldats indochinois (…) Les survivants de ces combats sans merci durent ensuite, pour la plupart, subir les rudes conditions des camps de rééducation. Les trois quarts d’entre eux y trouvèrent la mort ».
Le représentant de l’Etat à Saint-Martin termine la lecture du message en affirmant que « nous avons en mémoire le sacrifice de ces soldats, leur abnégation à tenir malgré les deuils et la souffrance. Ils furent les dignes héritiers des « poilus de 14-18 » qui eux aussi eurent à supporter la présence de la mort et les plus dures conditions de vie ».
Une cérémonie qui s’est achevée par le traditionnel dépôt de gerbes par des représentants de l’association des anciens combattant, de la présidente Aline Hanson, du député Daniel Gibbs et du chef de cabinet Emmanuel Effantin.
Photo Une : Le député Daniel Gibbs et la présidente Aline Hanson (5e et 6e à partir de la gauche) et le chef de cabinet Emmanuel Effantin (3e à partir de la droite) entouré d’adhérents de l’association des anciens combattants et de certains membres du conseil territorial des jeunes.
Octavi de Lloà