L’appel des associations féministes, mise en évidence par les réactions à l’affaire DSK.
“Sexisme, ils se lâchent, les femmes trinquent”
Trois associations s’élèvent contre “l’impunité qui règne dans notre pays quant à l’expression publique d’un sexisme décomplexé”, mise en évidence par les réactions à l’affaire DSK.
Des associations féministes ont lancé aujourd’hui 21 mai un appel avec plus de 1.500 signatures, dont celles de personnalités, s’élevant contre “l’impunité qui règne dans notre pays quant à l’expression publique d’un sexisme décomplexé”, mise en évidence selon elles par les réactions à l’affaire DSK.
Intitulé “Sexisme, ils se lâchent, les femmes trinquent”, cet appel est publié par les associations Osez le féminisme, La barbe et Paroles de femmes.
Parmi les signataires figurent l’anthropologue Françoise Héritier, les sociologues Dominique Méda et Eric Fassin, Clémentine Autain, ex-adjointe au maire de Paris et Yvette Roudy, ex-ministre PS, les journalistes Audrey Pulvar et Christine Ockrent, la comédienne et humoriste Florence Foresti, l’écrivaine Isabelle Alonso ou encore le militant associatif Julien Bayou.
“Nous ne savons pas ce qui s’est passé à New York samedi dernier mais nous savons ce qui se passe en France depuis une semaine. Nous assistons à une fulgurante remontée à la surface de réflexes sexistes et réactionnaires, si prompts à surgir chez une partie des élites françaises”, déclare le texte en faisant allusion à l’agression sexuelle d’une femme de chambre dans un hôtel de Manhattan dont est accusé DSK.
“Ces propos illustrent l’impunité qui règne dans notre pays quant à l’expression publique d’un sexisme décomplexé”, protestent les signataires, qui se disent “en colère, révoltées et révoltés, indignées et indignés”.
Selon elles, “ces propos tendent à minimiser la gravité du viol, tendent à en faire une situation aux frontières floues, plus ou moins acceptable, une sorte de dérapage”. Ils font aussi “apparaître une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes”.
Les initiateurs de l’appel annoncent un “rassemblement contre le sexisme” dimanche à 17h à Paris, place Igor Stravinsky, près du Centre Pompidou.
Remis en liberté sous caution vendredi, Dominique Strauss-Kahn fait l’objet de sept chefs d’accusation, dont celui de tentative de viol.
Source: Le Nouvel Observateur – AFP
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