SAINT MARTIN :Réactions FIPCOM / BTP
Il nous semble nécessaire de bien distinguer deux problématiques bien différentes :
Les problématiques spécifiques liées au BTP et qui ont été largement évoquées lors du débat et repris dans la presse.
– Retards de paiement
– Suspension de commandes privées de la SEMSAMAR
– Retards et annulations liées à des difficultés et lenteurs administratives, etc…
Ces difficultés sont effectivement à débattre et nous semblent naturellement devoir faire l’objet d’une attention particulière et de mesures effectives de la part de la COM.
C’est nous semble-t-il ce qui doit faire l’objet de réunions sectorielles avec les autorités et notamment votre réunion quadripartite BTP/Etat/Collectivité/Semsamar.
A ce titre, chaque filière : Artisans, Métiers de la Mer, Commerçants, Tourisme & Hôtellerie, doit faire face à des difficultés spécifiques.
Chacune de ces filières est intervenue et intervient auprès des autorités compétentes en soulignant les difficultés propres à sa corporation, reçoit et doit recevoir le plein soutien des autres.
A titre d’exemple, et pour reprendre, des problématiques similaires, les retards de versements, par la COM, des fonds destinés à la promotion touristique, dont une partie importante provient pourtant d’un secteur particulièrement fragile qui tire depuis des années la sonnette d’alarme, ont immanquablement entraîné l’annulation de Salons et manifestations majeures au détriment de l’ensemble de l’activité économique de St Martin.
Ce secteur touristique primordial alimente pourtant à hauteur de deux cent millions d’euros, l’ensemble de l’économie, ce qui permet d’alimenter tous les autres secteurs… dont le BTP.
Notre Ile est petite, toutes nos composantes sont interdépendantes. Si l’un fait défaut, l’autre à terme, verra son économie chanceler.
C’est le cas du BTP aujourd’hui, directement dépendant du secteur Public, qui reçoit le choc du dysfonctionnement de ce dernier.
Il nous semble important que les questions liées au désengagement ou à l’insuffisance d’implication et de dotations de l’Etat au profit de la COM soient abordées dans une perspective sociale et économique GENERALE et non pas en regard des problèmes spécifiques du BTP.
En effet, ces insuffisances ont pour conséquence de paralyser l’ensemble de l’économie :
– en ruinant les possibilités d’investissement de la COM dans TOUS les domaines.
– en limitant les capacités de mises en place d’une véritable politique de soutien à l’économie générale et aux filières qui le nécessitent réellement.
– en contraignant la COM à maintenir puis à accentuer la pression fiscale qui pèse principalement sur les entreprises au détriment de leur compétitivité, sur les filières touristiques notamment, pourtant les seuls secteurs de développements possible à court terme, qui se trouvent en concurrence frontale sur les marchés extérieurs, alors que ce secteur constitue la première industrie de ce pays et la source essentielle des entrées de devises et de capitaux.
Il est donc impératif de réorienter le discours sur ce thème en le reglobalisant et non pas en le limitant à l’incapacité pour la COM de lancer des programmes de construction ou d’équipement destinés à alimenter le BTP.
C’est ainsi qu’il sera possible de mobiliser l’ensemble des secteurs économiques, d’apporter une crédibilité au discours en le dégageant des revendications catégorielles, évitant ainsi qu’il ne soit affaibli par son apparence de défense d’intérêts sectoriels.
Il s’agit là d’ailleurs de la vocation principale de la FIPCOM.
En dernier lieu, il convient d’apporter une attention particulière et une demande pressante sur des éléments d’une importance déterminante qui n’ont pas nécessairement d’impact financier pour la COM mais qui en ont pour les entreprises.
Il s’agit de l’ensemble des normes, règlementations ou dispositions légales qui n’ont pas de nécessité à St Martin par rapport au territoire métropolitain, ou qui mettent nos entreprises en situation de concurrence défavorable sans bénéfice réel pour la société, ou enfin dont le coût est disproportionné en regard de notre situation
géographique.
Sur ce plan il ya a l’impérieuse nécessité d’interventions pour obtenir dans de nombreux domaines les adaptations réglementaires ou législatives qui sont d’ailleurs possibles et ouvertes notamment par la Loi organique.
Si nous savons bien que les demandes de l’économie qui nécessitent une intervention financière se heurtent aux difficultés objectives du financement de la COM il existe tout un champ d’action qui ne nécessite que volonté, travail et la ténacité pour faire valoir aux autorités nationales des adaptations indispensables.
Il apparaît donc que si l’Etat souhaite devenir un partenaire, il lui appartient de provoquer dès que possible, une réunion avec les représentants du monde économique, sur la base des travaux qui ont été effectués par le CESC, le BTP et la FIPCOM.
Sans dialogues il n’y a pas de solutions.
Sans solutions, il y a danger.
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