GRECE : Les opposants à l’austérité font pression à Athènes
Alors que les députés grecs examinent les nouvelles mesures d’austérité réclamées comme préalable au versement de la prochaine tranche d’aide, le pays entier est en grève pour deux jours. En marge des manifestations, des heurts ont éclaté à Athènes.
Pour le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, l’adoption par les députés grecs du nouveau plan d’austérité, préalable indispensable au versement de la prochaine tranche de l’aide internationale, est tout simplement “le seul moyen d’éviter un défaut de paiement immédiat” de la Grèce. Alors que les tractations se multiplient au niveau européen pour tenter de construire de complexes mécanos financiers, il a prévenu mardi matin : en l’état, “il n’y a pas de plan B“.
Un message en forme d’ultimatum que refuse pourtant une bonne partie de la Grèce. Elle a entamé mardi matin 48 heures d’une grève, doublée de manifestations, paralysant tout le pays, pour marquer le refus de la population de nouveaux sacrifices, après une sévère cure d’austérité qui s’est déjà traduite par la récession la plus dure pour le pays depuis 37 ans, avec un produit intérieur brut en recul de 4% l’an passé. Le chômage a atteint le niveau record de 16,2% en mars pour l’ensemble de la population active, et de 43% chez les jeunes.