Le Pentagone perd le contact avec un planeur volant à 27.000 kmh
Les chercheurs du Pentagone ont perdu le contact avec un planeur hypersonique capable de voler à 27.000 kmh, jeudi lors du second vol d’essai de cet appareil expérimental, a annoncé l’agence de recherche du Pentagone (Darpa).
Ils “ont perdu la télémétrie”, la transmission des données collectées pendant le vol, a annoncé sur Twitter l’Agence de recherche avancée sur les projets de défense (Darpa), l’organe qui a donné vie aux inventions les plus révolutionnaires du Pentagone.
Construit par Lockheed-Martin, cet appareil sans pilote, baptisé Hypersonic Technology Vehicle 2 (HTV-2), est conçu pour voler dans les hautes sphères de l’atmosphère terrestre à une vitesse pouvant atteindre 22 fois le mur du son (Mach 22).
Il est destiné à fournir à terme à l’armée une plateforme pour atteindre des cibles à n’importe quel endroit de la planète avec des armes conventionnelles.
Le temps de vol entre New York et Los Angeles serait ainsi de “moins de 12 minutes”, selon la Darpa.
Il répond au projet des militaires américains d’avoir les moyens de frapper des cibles à l’autre bout du monde avec des armes conventionnelles dans l’heure, un projet baptisé “frappe mondiale rapide”.
A la différence d’un missile balistique, l’engin est manoeuvrable et suit donc une trajectoire moins prévisible. Il ne risque ainsi pas d’être pris pour un missile nucléaire, a expliqué à l’AFP Loren Thompson, expert au Lexington Institute, un centre de réflexion spécialisé dans l’aéronautique.
Mais selon lui, “les militaires ont beaucoup de chemin à faire avant d’être en mesure de déployer des engins hypersoniques”. L’essai partiellement raté jeudi semble lui donner raison.
Le lancement par une fusée Minautor IV sur la base aérienne de Vandenberg en Californie s’est bien déroulé, selon la Darpa. La séparation du planeur et du lanceur dans les hautes sphères de l’atmosphère s’est également bien passée.
L’appareil a effectué quelques manoeuvres avant que le contact soit perdu alors qu’il volait vers l’atoll de Kwajalein où il devait plonger dans le Pacifique.
AFP