Manifestation près de Paris contre la construction d’un barrage en Amazonie
NANTERRE — Une cinquantaine de manifestants soutenus notamment par France Libertés, la fondation de Danielle Mitterrand, ont manifesté samedi devant la Grande Arche de la Défense près de Paris, contre la construction d’un barrage géant en Amazonie.
Cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre d’une journée mondiale de mobilisation, vise à dénoncer ce projet baptisé Belo Monte qui prévoit d’inonder une zone de 500 km2 dans l’ouest de l’Etat amazonien du Para (Brésil), obligeant 16.000 personnes à quitter leur terre.
Le gouvernement brésilien a donné son feu vert définitif le 1er juin aux travaux, menés par un consortium d’entreprises brésiliennes à dominante publique Norte Energia, de construction de ce barrage controversé qui sera le troisième plus grand du monde avec une capacité prévue de plus de 11.000 MW.
“Belo Monte, non!”, ont scandé les manifestants, qui ont brandi des pancartes proclamant “Détruire la forêt tue” ou encore “Préservons la forêt et l’humanité. Non à Belo Monte”.
Une pétition internationale a recueilli près de 100.000 signatures. D’autres manifestations étaient prévues samedi à Bruxelles, Lisbonne et dans plus de 20 villes au Brésil.
D’un coût évalué à 11 milliards de dollars, Belo Monte sera le troisième plus grand barrage au monde (11.000 MW), derrière celui des Trois Gorges en Chine (18.000 MW) et celui d’Itaipu (14.000 MW) à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.
La capacité énergétique installée du Brésil, qui est actuellement de 112.000 MW, doit doubler d’ici à 2019 en passant à 240.000 MW afin d’accompagner la croissance économique du géant latino-américain, selon le gouvernement.
AFP