Journée internationale de lutte contre le sida, agissons!
La journée internationale de lutte contre le sida a lieu aujourd’hui, et à cette occasion Sidaction nous rappelle que l’épidémie est loin d’être enrayée, notamment dans les pays les plus pauvres comme sur le continent Africain. De plus, l’accès au soin est loin d’être garanti pour tous, notamment pour les populations en situation de forte précarité, en incapacité financière de s’octroyer le traitement. Pourtant, les financements pour la recherche sont en baisse constante, il est donc temps de réagir!
- Des données sur l’épidémie qui parlent d’elles mêmes
Avec 34 millions de personnes vivant avec le VIH, 2,7 millions de nouvelles infections en 2010 et 1,8 million de décès dus au sida, l’épidémie ne régresse pas.
9 millions de personnes n’ont toujours pas accès aux traitements. Le sida continue à toucher majoritairement le continent africain où vivent 68% des personnes touchées dans le monde par le sida.
L’Europe de l’Est est aussi particulièrement touchée avec 1,5 million de séropositifs et 90 000 décès en 2010.
En France, l’épidémie continue également sa progression avec plus de 150 000 personnes vivant avec le VIH. Si les nouvelles découvertes de séropositivité sont stables – environ 6 300 – on estime à 40 000 le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité.
¼ des personnes vivant avec le VIH sont également affectées par l’hépatite C.
Le défi est donc de répondre à la fois aux besoins des personnes qui vivent avec le VIH de plus en plus longtemps, d’adapter les services offerts aux personnes qui découvrent leur séropositivité, et travailler enprévention pour diminuer la transmission et surtout s’assurer que les personnes ont le réflexe du dépistage.
- Une baisse des financements qui se poursuit.
En 2011, les financements publics et privés sont en baisse. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, premier financeur pour l’accès aux traitements antirétroviraux au monde, vient de supprimer son 11e tour d’appel à projets par manque de financement. Cela représente un coup d’arrêt pour l’accès universel aux traitements.
Le coût de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH reste par ailleurs trop élevé dans les pays les plus pauvres. Cette situation affecte en premier les populations les plus précaires et les rend encore plus vulnérables : les migrants, les femmes, les usagers de drogue…
- Les droits humains sans cesse bafoués
Les populations vulnérables et touchées par le VIH sont les plus exposées au non respect des droits de l’Homme : exclure, combattre, ignorer ces populations est la première réponse des Etats pour masquer la réalité. Les acteurs de la lutte contre le sida interviennent de plus en plus dans la législation et dans le soutien à ceux qui sont les plus exclus ou les plus marginalisés.
- De nouveaux défis à relever par les chercheurs
Les progrès réalisés dans la prise en charge thérapeutique des personnes vivant avec le VIH sont considérables. En effet, grâce aux investissements réalisés dans la recherche, l’infection par le VIH peut être considérée aujourd’hui comme une infection chronique chez les personnes infectées bénéficiant de multi-thérapies.
Mais les personnes vivant avec le VIH doivent toujours prendre un traitement à vie. Ces traitements sont lourds, avec de nombreux effets indésirables qui apparaissent au fil du temps ainsi que des pathologies associés : maladies cardiovasculaires, lipodystrophies, cancers précoces, troubles neurocognitifs, etc. «La lourdeur des traitements altère considérablement la qualité de vie des patients», déclare Françoise Barré-Sinoussi (administratrice de Sidaction et prix Nobel de médecine en 2008).
Le vieillissement accéléré des personnes vivant avec le VIH conduit à l’augmentation de demandes d’hébergement sur le long terme lorsque celles ci deviennent dépendantes. Alors que ces personnes nécessitent une prise en charge spécifique, les structures d’accueil en France sont peu nombreuses.
Malgré des progrès incontestables, les défis à relever persistent et le combat que Sidaction mène depuis trois décennies contre le VIH est loin d’être gagné.
- Sidaction agit au quotidien pour répondre à ces enjeux
Sidaction collecte chaque année 20 millions d’euros. 50 % des fonds nets soutiennent la recherche et les soins et 50 % soutiennent des actions de prévention et d’aide aux malades en France et dans 29 pays en développement. Sidaction vous donne rendez-vous les 30, 31 mars et 1er avril 2012 pour le Sidaction.
- Avis Sequovia
Le sida est toujours un véritable problème de santé publique dans le monde, et en particulier en Afrique. L’accès au soin n’est toujours pas assuré pour tous, d’autant que les traitements sont particulièrement lourds. De plus, les personnes atteintes du VIH sont toujours victimes de discrimination (par l’entourage et à l’embauche), y compris en France malgré les lois anti-discrimination.
La journée internationale de lutte contre le sida permet de sensibiliser les citoyens à cette question, mais aussi d’informer. La prévention est cruciale dans les efforts de lutte contre le sida, mais c’est aussi l’occasion de soutenir la recherche et de lutter contre l’exclusion en mobilisant l’opinion publique.
Source http://www.sequovia.com/