USA: Des Marines en train d’uriner sur des corps en Afghanistan
Cette vidéo amateur a déjà fait le tour du monde. Elle montre quatre militaires en uniforme américain urinant sur trois cadavres de talibans présumés. L’un des hommes lançant : “Passe une bonne journée mon pote”. Le corps des Marines des Etats-Unis a ouvert une enquête.
Un comportement dégoûtant, monstrueux et inacceptable pour toute personne en uniforme” : déclaration du porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau John Kirby.
Si l’authenticité de la vidéo était confirmée, s’il s’agissait bien de Marines – leurs casques et leurs armes sont ceux d’une équipe de tireurs de précision – les quatre hommes seraient traduits devant les tribunaux militaires.
Un “acte barbare”
Visiblement, les quatre hommes se savaient filmés par un cinquième. Ces images, de ce qui semble être un acte isolé, risquent de rappeler au monde musulman le scandale d’Abou Ghraib en 2004 : des prisonniers irakiens humiliés par des militaires américains.
Dans un communiqué, le Conseil pour les relations américano-islamiques (CAIR) “condamne cette apparente profanation des corps”. Et elles “risquent au bout du compte de mettre en danger d’autres soldats ainsi que des civils” afghans, ajoute le CAIR.
Les talibans dénoncent un “acte barbare”. Et précisent que “sur les dix dernières années, il y a eu des centaines d’actes similaires qui n’ont pas été relevés”.
Quelque 20.000 Marines sont encore déployés en Afghanistan, principalement dans les régions de Kandahar (Sud) et du Helmand (Sud-Ouest).
De graves précédents
Ces images évoquent bien sûr le scandale d’Abou Ghraib en 2004, lorsque des photos de prisonniers irakiens humiliés par des militaires américains avaient fait le tour du monde: onze soldats ont été dégradés et condamnés en cour martiale à des peines de prison.
Plus récemment, c’est en Afghanistan qu’une autre affaire a fait surface. Les cinq soldats américains de l’auto-proclamée “Kill Team” (équipe qui tue, littéralement) se photographiaient devant leurs victimes afghanes et conservaient des “trophées” de ces meurtres gratuits. Des faits qui remontent à début 2010 et pour lesquels ils ont été condamnés en cour martiale.
SXMINFO avec Agences