GUADELOUPE: DECLARATION des FPAC SUR LE CONFLIT DANS L’INDUSTRIE SUCRIERE
Pointe à Pitre. Samedi 5 mai 2012.
Les FPAC réaffirment leur soutien à la revendication des salariés qui réclament l’application de l’accord Bino.
Mais, elles s’inquiètent des conséquences du conflit qui oppose les ouvriers industriels et les usiniers de l’usine Gardel.
Les FPAC soulignent que la prolongation de ce conflit porte en elle les risques d’un sérieux coup de grâce à la filière et donne aux capitalistes usiniers ainsi qu’au pouvoir colonial l’occasion rêvée pour la liquider
Les FPAC rappellent que, la filière canne représente près de 18 000 emplois agricoles et industriels, directs et indirects. Plus généralement, elle joue un rôle capital dans la stabilité économique et sociale du pays.
Le comité politique des FPAC, appelle les responsables syndicaux, économiques et politiques guadeloupéens à prendre conscience que dans la grave situation économique et sociale du pays, la disparition de la filière canne-sucre-rhum, aura pour conséquence immédiate l’augmentation massive du chômage, la disparition des terres agricoles et une dépendance encore plus grande de notre pays, vis-à-vis de la France.
Les FPAC considérant la place stratégique de la filière canne-sucre-rhum dans un plan de développement de la Guadeloupe estiment indispensable que des mesures économiques et politiques soient prises pour la placer sous le contrôle d’un établissement public en commençant par l’appropriation des deux usines encore en activité par les collectivités guadeloupéennes.
Les FPAC continueront à prendre toutes initiatives, destinées à faciliter la résolution du conflit en cours mais aussi pour ouvrir le débat sur une nouvelle organisation de l’industrie sucrière en Guadeloupe.
F P A C
(COPAGUA / CIPPA /FKNG !/PCG/ UPLG)