Intempéries au nord de Rio: plus de 600 morts
Le bilan officiel de la pire catastrophe naturelle en plusieurs décennies au Brésil s'est donc encore alourdi samedi soir comme prévu et devrait encore s'aggraver.
Des torrents d'eau et de boue provoqués par des pluies diluviennes dans la nuit de mercredi à jeudi ont dévasté cette région montagneuse située à environ 100 km de Rio de Janeiro.
Les intempéries ont détruit des dizaines de maisons et enseveli des familles entières pendant leur sommeil. Depuis mardi 12 janvier, il est tombé sur la région l'équivalent d'un mois de pluie. Plus de 223 personnes ont été tuées dans la seule ville de Teresopolis, à une centaine de kilomètres au nord de Rio de Janeiro.
"Dans certains coins, on dirait qu'il y a eu un tremblement de terre. Trois ou quatre quartiers sont complètement détruits (…), toutes les routes et tous les ponts ont disparu", a rapporté le maire de Teresopolis. "Le bilan va énormément augmenter. Il y a encore beaucoup de personnes ensevelies sans pouvoir être aidées car les équipes de secours ne peuvent se rendre auprès d'elles", a dit le maire de la ville, Jorge Mario, selon lequel trois quartiers de Teresopolis ont été détruits.
La nouvelle présidente du Brésil Dilma Rousseff a survolé jeudi en hélicoptère, puis parcouru à pied des zones dévastées. Elle a débloqué 780 millions de reals (336 millions d'euros) pour secourir les sinistrés.
Elle a jugé que la nature n'était pas seule en cause dans cette catastrophe, qui, à Nova Friburgo, a surtout touché des logements de fortune installés au pied des collines. "Se loger dans des zones à risque est la règle plutôt que l'exception au Brésil", a déclaré Dilma Rousseff à Rio. "Quand il n'y a pas de politique du logement, où vont vivre les gens qui ne gagnent pas plus que deux fois le salaire minimum ?", a-t-elle interrogé.
AFP – Credit Photo: AFP
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