Antilles. Chikungunya : Point de situation au 19 décembre
L’épidémie de Chikungunya poursuit sa progression sur l’Ile de Saint Martin.
De nouveaux foyers
Au cours des trois dernières semaines, on note une progression régulière du nombre hebdomadaire de cas suspects. Au total, on estime qu’entre 115 et 145 cas suspects de chikungunya ont été vus en consultation médicale à Saint Martin depuis le début de l’épidémie.
Les données sont encore incomplètes pour les première et deuxième semaines de décembre compte tenu des délais de transmission des prélèvements. D’ores et déjà, 26 cas confirmés et 12 cas probables ont été rapportés par la surveillance depuis le début de l’épidémie.
La distribution géographique des cas confirmés, probables ou suspects ayant été prélevés (en attente de résultats) montre que le virus se propage dans les quartiers déjà touchés et que des cas sont rapportés dans de nouveaux quartiers de Saint Martin. Ainsi, les trois foyers déjà identifiés à Oyster Pond, à Sandy Ground et à quartier d’Orléans sont confirmés. D’autre part, de nouveaux foyers semblent émerger autour de Marigot (Concordia, Saint James). Par ailleurs, 3 cas non représentés sur la figure 3 résident en partie hollandaise de Saint Martin.
Propagation dans les îles voisines
En Martinique, la confirmation biologique de deux cas de chikungunya révèle l’introduction du virus sur l’île. La situation épidémiologique correspond à la phase 2 du Psage*. Les mesures de surveillance renforcée et de lutte antivectorielle doivent se poursuivre et s’intensifier pour prévenir la survenue de cas secondaires et l’apparition de foyers pour éviter la diffusion du virus.
En Guyane, ce même dispositif de surveillance renforcé a permis d’identifier un cas biologiquement confirmé, importé de Martinique.
A Saint Barthélémy, en Guadeloupe, la surveillance renforcée mise en place depuis l’alerte a permis de détecter des cas suspects autour des- quels des mesures de prévention ont été mises en place. A l’heure actuelle, aucun de ces cas n’a été confirmé biologiquement.
Il convient de rappeler que la période pluvieuse actuelle et l’approche d’une augmentation des échanges entre les territoires à l’occasion des fêtes de fin d’année sont des facteurs favorables à l’extension de la circulation du virus.
En conséquence, les efforts de détection précoces de cas, de surveillance et d’actions de lutte antivectorielle doivent être à leur niveau maximal pour faire diminuer le risque épidémique.
Pièce jointe : Point hebdomadaire INVS
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