Antilles. Chikungunya : Point de Situation
L’épidémie de chikungunya poursuit sa progression à Saint-Martin. A Saint-Barthélemy, l’augmentation régulière du nombre de cas biologiquement confirmés atteste de la circulation active du virus sur l’île. Ces deux territoires sont toujours en situation épidémique. En Martinique, on assiste à une augmentation du nombre de confirmations biologiques et du nombre de communes touchées. En Guadeloupe, un foyer avec une circulation active du virus a été mis en évidence. En Guyane, même si le nombre de cas suspects augmente, seul un cas biologiquement confirmé, importé de Martinique a été identifié à ce jour.
Situation épidémiologique actuelle à Saint Martin
Depuis fin novembre 2013, on estime à 396 le nombre de patients ayant consulté un médecin généraliste ou un pédiatre pour un syndrome évocateur de chikungunya. 201 cas biologiquement confirmés ou probables ont été rapportés.
8 cas biologiquement confirmés ou probables ont été hospitalisés, dont 2 enfants. 2 cas ont pu être classés et sont non sévères. Aucun décès n’est rapporté à ce jour.
La quasitotalité des quartiers de Saint-Martin sont concernés par cette épidémie. Le plus grand nombre de cas est toujours retrouvé dans les quartiers d’Oyster Pond, Sandy Ground ou encore, quartier d’Orléans.
Situation épidémiologique actuelle à Saint Barthélemy
A Saint Barthélemy, la surveillance renforcée mise en place depuis l’alerte à Saint Martin a, dans un premier temps, détecté 11 cas suspects lors de l’avant dernière semaine de décembre. Depuis le 23 décembre 2013, une surveillance hebdomadaire des cas cliniquement évocateurs a permis de recenser 43 cas suspects.
D’ores et déjà, 25 cas confirmés ou probables ont été rapportés par la surveillance depuis le début de l’épidémie.
Cette collectivité a été déclarée le 30 décembre 2013 en situation épidémique.
Situation épidémiologique actuelle en Martinique
En Martinique, on estime à environ 120 le nombre de patients ayant consulté un médecin généraliste pour un syndrome évocateur de chikungunya. Environ 80% de ces cas ont été signalés au cours de la dernière semaine de décembre.
Les données sont encore incomplètes pour les dernières semaines compte tenu des délais de transmission des prélèvements. D’ores et déjà, 48 cas confirmés ou probables ont été rapportés par la surveillance depuis la deuxième semaine de décembre 2013.
Les cas biologiquement confirmés sont répartis sur 8 communes du centre de la Martinique. Plus de la moitié des cas biologiquement confirmés ou probables résident à Fort de France ; le foyer déjà identifié dans cette commune est toujours actif.
Depuis la mise en place en Martinique d’un dispositif renforcé de surveillance, deux patients biologiquement confirmés ou probables ont été hospitalisés au CHU de Martinique. Ils ont été classés comme « non sévères ». Aucun décès n’est rapporté à ce jour.
La circulation du virus progresse en Martinique. Huit communes sont actuellement touchées.
La surveillance épidémiologique en Guadeloupe continentale
En Guadeloupe, un premier cas autochtone a été confirmé biologiquement le 24 décembre 2013.
Au 09/01/2014, 5 autres cas ont été confirmés dont un importé de Saint Martin, et 4 autres sont considérés comme probables. 36 cas suspects sont cliniquement évocateurs pour lesquels les résultats des confirmations biologiques sont attendus.
Un premier foyer actif de transmission locale a été identifié sur la commune de Baie-Mahault dans le quartier de la Mahaultière.
La Guadeloupe est toujours en phase 2 du Psage (transmission autochtone modérée).
Situation épidémiologique actuelle en Guyane
En Guyane, le dispositif de surveillance renforcée a permis d’identifier un cas biologiquement confirmé, importé de Martinique. Onze cas suspects sont en cours d’investigation.
Pour ce département, la situation correspond toujours à la phase 1 renforcée du Programme de Surveillance d’Alerte et de Gestion (Psage) d’émergence du virus chikungunya dont l’objectif est d’éviter et/ou de contrôler au plus vite l’installation d’une chaîne locale de transmission du virus en mettant en place, sans délai, devant tout cas suspect ou confirmé, les mesures de contrôle adaptées.