L’ASBTP dénonce la politique des grands groupes à saint-martin et met en lumière le risque encouru
En effet, la crise qui sévit, rend les territoires comme Saint-Martin, qui n’étaient pas intéressants par le passé, attractifs aujourd’hui pour plusieurs raisons : le CICE met les entreprises extérieures en meilleure position de compétitivité qu’avant, par rapport aux entreprises locales, d’une part et, l’absence de marchés conséquents sur leurs lieux d’implantation les contraints à se tourner vers d’autres horizons d’autre part.
La méthode utilisée est celle de sous-traiter localement le moins possible, de réduire les entreprises locales à un rôle de prestataire de service et de pourvoyeur de main d’oeuvre et non d’entrepreneur (l’achat de la matière se faisant par les grands groupes au travers de leur centrale d’achat et hors Saint-Martin) avec pour effet de réduire la marge des entreprises saint-martinoises et de boycotter le commerce local.
De plus en matière de main d’oeuvre, pas d’embauche permanente, que du précaire et de l’intérim qui durent 2 à 3 semaines, ainsi le vivier local est vite épuisé, et légalise l’apport des ouvriers de ces groupes venant d’ailleurs.
Cette attitude se retrouve sur bon nombre de chantiers tant publics que privés à SaintMartin : Green Valley à Grand Case, Chantier de rénovation de la SIG, EDF, la Cité scolaire àla Savane, etc ... et quand, pour sauver la face, il faut introduire du local, on le fait après obtention du marché d’appel d’offre des entreprises sous-traitantes locales avec un gérant local servant de façade mais très minoritaire en actionnariat.
L’objectif réel, non avoué, c’est de dégager le maximum de marge bénéficiaire.
Malheureusement ceci se fait au détriment du tissu économique et entrepreneurial local qui a porté, pendant tant d’année, l‘économie locale par sa fiscalité. Un exemple criard, celui de la Cité scolaire de la Savane : il était prévu quatre entreprises locales du gros oeuvre alors qu’aujourd’hui n‘en travaille qu’une seule et à titre de pourvoyeur de main d’oeuvre.
Le même schéma se répète pour la plomberie, l’électricité, le carrelage, et ainsi de suite.
L’économie locale que nous avons connue est en train de se déstructurer et menace durablement les bases de notre société et de notre fiscalité locale.
L’ASBTP